Manifestation : le collectif "Jistis pou Klodo" continue son combat

Le collectif "Jistis pou Klodo " a défilé dans les rues de Paris lors de la marche pour les victimes de violence policière
Ce samedi 23 septembre, se tenait à Paris une journée nationale de marche pour les victimes de violences policières. L’association guadeloupéenne "Jistis pour Klodo" était présente, toujours dans l’attente que la lumière soit faite sur la mort de Claude Jean-Pierre en 2020.

À l’initiative de plusieurs associations, cette journée nationale de marche pour les victimes de violences policières a réuni plusieurs milliers de personnes dans les rues de Paris ce samedi 23 septembre. Plusieurs organisations syndicales avaient aussi répondu présentes à cet appel. Dans les micros, des noms de victimes ont été scandés, Nahel, Adama Traoré, ou encore Claude Jean-Pierre.

Fatia Alcabelard, la fille de Claude Jean-Pierre et son époux ont pris la parole devant la foule pour parler de l'histoire de "Klodo"

Cela fait maintenant trois ans que sa fille accompagnée de son époux, se bat pour demander la justice et que la lumière soit faite sur cette affaire. " Malgré des expertises médicales qui vont dans le sens des images qu’on a vues [des images de vidéo surveillance de la ville de Deshaies, NDLR], il y a un procureur qui demande le non-lieu. Fort heureusement, le juge n’a pas suivi ces réquisitions. Aujourd’hui, notre combat continue, et on le mène ici dans la rue. Notre combat ne s’arrêtera pas, tant qu’on n'aura pas eu justice" annonce Fatia Alcabelard, fille de Claude Jean-Pierre. 

"On demande l’abrogation de la loi Cazeneuve "

Le 5 juillet dernier, une audience avait eu lieu avec une juge d’instruction, la famille attend maintenant la suite. " Les investigations continuent. Là, on attend d’avoir les réponses et elles devraient arriver en décembre.  Normalement, ce seront les réponses d’une expertise médicale qui a commencé là depuis peu" ajoute Fatia Alcabelard

Les membres du collectif "Jistis pour Klodo" attendent maintenant la décision de la juge d'instruction

En plus d'une décision dans cette affaire, le collectif pour Klodo, tout comme les autres associations présentes à Paris, réclament toujours l’abrogation de la loi Cazeneuve. "On attend que le message soit envoyé au niveau des dirigeants, parce que jusqu’à maintenant, il y a beaucoup de crimes, mais jamais de réponse politique. On demande l’abrogation de la loi Cazeneuve (NDLR qui permet aux forces de l'ordre de faire usage de leurs armes en cas de refus d'obtempérer). Preuve en est, il y a eu une augmentation du nombre de tués depuis cette loi, notamment pour refus d’obtempérer " assure Christophe Sinnan le gendre de Claude Jean-Pierre.

Dans l’attente que des réponses lui soient apportées, la famille continue son combat et prévient qu’elle ne lâchera pas "tant que justice ne sera pas faite".