Six adolescents mineurs ont été mis en examen en Guadeloupe vendredi pour leur rôle dans des violences en marge de manifestations lycéennes, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Pointe-à-Pitre.
•
Les trois matinées de mercredi à vendredi ont été marqués par des incendies, jets de pierres ou de bombes artisanales et blocages de routes par les manifestants. Les forces de l'ordre ont procédé à 17 interpellations sur ces trois jours. Parmi les interpellés, "sept mineurs ont été présentés devant le juge des enfants", a déclaré le procureur de Pointe-à-Pitre, Xavier Bonhomme, dont six qui ont été mis en examen, la plupart "pour violences volontaires commises sur personnes dépositaires de l'autorité publique", un autre pour "mise en danger de la vie d'autrui et fabrication d'un engin explosif". Le septième a le statut de témoin assisté. Par ailleurs, deux personnes majeures ont été condamnées vendredi à 70 heures de travaux d'intérêt général pour avoir, la veille à Baie-Mahault, attaqué les forces de l'ordre avec des pierres et des bombes artisanales.
Selon les pompiers, plusieurs lycéens ont dû être pris en charge après l'utilisation vendredi par les forces de l'ordre de bombes lacrymogènes à Pointe-à-Pitre et Sainte-Rose. "Un gendarme a été blessé par le jet d'un pavé" vendredi, tandis que mercredi des jets de pierre avaient fait "trois blessés légers parmi les forces de l'ordre", d'après la préfecture. Mercredi, un automobiliste avait dû être pris en charge par les secours après le lancer d'une bombe artisanale sur son véhicule aux Abymes.
Le mouvement avait débuté dans le calme lundi dans certains lycées, puis avait pris de l'ampleur mercredi aux Abymes avec le blocage, par 250 lycéens, de la route nationale à l'heure de pointe. Les blocages se sont poursuivis et étendu à plusieurs communes jeudi et vendredi matin (Capesterre-Belle Eau, Basse-Terre, Sainte-Rose, Baie-Mahault, Les Abymes). "Il n'y a pas de revendications très claires", a déclaré à la presse le recteur de l'académie, Mostafa Fourar. Sans représentation désignée, les lycéens interrogés dans les médias locaux affirmaient protester contre la plateforme d'orientation Parcoursup, la réforme du bac ou la diminution des bourses.
Retour au calme
Le calme est revenu vendredi à la mi-journée, après l'agitation qui a touché plusieurs communes de l'archipel, en Grande-Terre comme en Basse-Terre. "Les attroupements désorganisés de lycéens ont provoqué des blocages de routes et, surtout, ont permis à des personnes extérieures de s'agréger à leurs mouvements pour commettre des actes répréhensibles", a expliqué la préfecture dans un communiqué. Des affrontements ou incidents ont fait plusieurs blessés.Selon les pompiers, plusieurs lycéens ont dû être pris en charge après l'utilisation vendredi par les forces de l'ordre de bombes lacrymogènes à Pointe-à-Pitre et Sainte-Rose. "Un gendarme a été blessé par le jet d'un pavé" vendredi, tandis que mercredi des jets de pierre avaient fait "trois blessés légers parmi les forces de l'ordre", d'après la préfecture. Mercredi, un automobiliste avait dû être pris en charge par les secours après le lancer d'une bombe artisanale sur son véhicule aux Abymes.
"Pas de revendications très claires"
Après plusieurs incendies mercredi et jeudi à l'entrée de lycées ou sur des barricades, le préfet a interdit par arrêté jeudi "la distribution, la vente et l'achat de carburant sous forme conditionnée (bidon, jerrycan...) et dans tout autre récipient transportable" et "le transport de produits combustibles et/ou corrosifs et toutes matières inflammables".Le mouvement avait débuté dans le calme lundi dans certains lycées, puis avait pris de l'ampleur mercredi aux Abymes avec le blocage, par 250 lycéens, de la route nationale à l'heure de pointe. Les blocages se sont poursuivis et étendu à plusieurs communes jeudi et vendredi matin (Capesterre-Belle Eau, Basse-Terre, Sainte-Rose, Baie-Mahault, Les Abymes). "Il n'y a pas de revendications très claires", a déclaré à la presse le recteur de l'académie, Mostafa Fourar. Sans représentation désignée, les lycéens interrogés dans les médias locaux affirmaient protester contre la plateforme d'orientation Parcoursup, la réforme du bac ou la diminution des bourses.