Dans le livre qu'il publie sur son amour de la France, ("Pas une goutte de sang français", chez Grasset) l'ancien Premier ministre consacre un chapitre entier à la Nouvelle Calédonie. Un territoire, mais aussi un peuple qui le fascinent encore aujourd'hui. Entretien.
Manuel Valls et la Nouvelle Calédonie, si l'on en croit son livre, cela commence en 1988, dans les coulisses de Matignon, alors même que les négociations qui aboutiront à la paix sur le Caillou sont en cours, sous l'égide de Michel Rocard. Dix ans plus tard, c'est avec Lionel Jospin qu'il suivra le phénomène politique et historique, avec l'acccord de Nouméa. Fasciné par la mécanique institutionnelle, Manuel Valls l'est aussi par la construction d'un pays, menée par des "hommes politiques de haute volée".
Manuel Valls est admiratif, dans l'avion qui l'emporte vers Nouméa alors qu'il est Premier ministre. Nous sommes en 2016, il a déjà été salué par les partenaires calédoniens à l'issue d'un comité des signataires exceptionnel : "lui au moins, il a remis du politique dans le processus" saluera Roch Wamytan, pour le FLNKS. "Au moins, il ose exploiter toutes les possibilités de l'accord de Nouméa" reprendra le député Philippe Gomès.
Il a aussi mis de l'huile dans les rouages de la filière nickel, en accordant des soutiens financiers aux trois usines, sous une forme ou une autre. Les calédoniens lui en sont reconnaissants : à la primaire socialiste, en 2017, il obtient plus de 74% des suffrages, même si la fédération socialiste n'est pas la plus volumineuse. Devenu député en juin 2017, il prend les commandes de la Mission Parlementaire pour l'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle Calédonie. mais selon de nombreux Calédoniens, il va trop loin en déclarant publiquement, qu'à titre personnel, il n'est pas favorable à l'indépendance de la Nouvelle Calédonie. Un avis qu'il réitère dans son livre.
Regardez cet entretien dans lequel l'ancien Premier ministre revient sur cet ouvrage et sur sa vision de la Nouvelle-Calédonie :