Les cours ont dérivé cette semaine, comme portés par des vents contraires. Le Dollar a baissé, des prévisions sur les besoins en nickel pour les batteries électriques sont venues redonner de l’espoir au marché. Un tweet de Donald Trump avait pourtant refroidi la Bourse des métaux de Londres.
Le nickel a creusé ses pertes en début de semaine et a touché mercredi 12.085 dollars la tonne, à son plus bas depuis neuf mois, avant de rebondir en fin de semaine pour terminer à 12.537 dollars la tonne (-0,50 % vendredi). Sur la semaine, le métal regagne 1,66 %. Le groupe français Eramet termine la semaine en hausse de 2,56 % à 72,15 euros.
Pour répondre à la demande, la compagnie japonaise Sumitomo construirait une usine de nickel et de cobalt, d’une capacité de 40.000 tonnes, en Indonésie, d’ici 2020. « C’est une information qui circule » précise Marex Spectron.
Un tweet et le LME baisse
Le négociant Marex Spectron y voit la preuve de la nervosité du marché. Jeudi, il aura suffi d’un tweet de Donald Trump menaçant de nouveau La Chine pour que les cours des métaux à Londres - et tout particulièrement du nickel - repartent aussitôt à la baisse. "Nous ne sommes pas sous pression pour parvenir à un accord avec la Chine, ce sont eux qui sont sous pression pour obtenir un accord avec nous. Nos marchés progressent, les leurs s’écroulent. Nous prendrons bientôt des milliards de Dollars en tarifs douaniers à la Chine, et nous fabriquerons nos produits chez nous" a déclaré Donald Trump. Après les informations rassurantes publiées par le Wall Street Journal, qui révélait que les Etats-Unis allaient proposer de nouvelles négociations à la Chine, le Président américain a donc choisi de montrer ses muscles. Et le marché mondial des métaux n’aiment ni les menaces ni les tensions, mauvaises pour le commerce.Une prévision positive et le LME monte
Pourtant, Le London Metal Exchange (LME) est ensuite repassé sous influence positive. Les prévisions du groupe de consulting britannique Wood Mackenzie annoncent un nickel à 28.000 dollars la tonne dans les deux ou trois prochaines années. "WoodMac" comme on l’appelle aussi prévoit que l’utilisation de nickel pur dans les batteries électriques sera multiplié par trois d’ici 5 ans pour atteindre 320.000 tonnes. "Nous sommes optimistes sur les prix à six mois et estimons que les fabricants de batteries vont devoir commencer à se constituer des réserves", ont prévu les analystes de Société Générale.Pour répondre à la demande, la compagnie japonaise Sumitomo construirait une usine de nickel et de cobalt, d’une capacité de 40.000 tonnes, en Indonésie, d’ici 2020. « C’est une information qui circule » précise Marex Spectron.