Quelques dizaines de personnes seulement ont participé ce samedi à la la marche "solidaire aux gilets jaunes des Territoires éloignés". La ministre des Outre-mer Annick Girardin a saisi l'occasion pour échanger avec quelques uns d'entre eux et les a les a invités à "participer au grand débat".
Il y avait un rendez-vous pour une convergence des revendications, de mise en lumière des problématiques locales auxquelles tous les citoyens sont confrontés. Leur absence signifie que tout va bien, qu'il n'y a pas de problèmes. Tout va bien sous le soleil des tropiques. Moi je n'ai pas cette impression-là.
"Qu'est-ce qu'ils veulent les gens en Outre-mer ou ici ?" : "Moins de taxe, du pouvoir d'achat", a affirmé un manifestant s'adressant à la ministre. "Et ça, ça devrait normalement être réglé rapidement", a-t-il ajouté. "Vous croyez que les membres du gouvernement, que les parlementaires, les représentants du peuple ne le savent pas ? Vous croyez vraiment que tout le monde n'essaye pas d'apporter des réponses ?", a répliqué la ministre des Outre-mer.
"Je ne reste pas dans mon bureau ! Comme la plupart des membres du gouvernement, on est sur le terrain, on côtoie les gens", a poursuivi Annick Girardin, qui était déjà allée au contact de "gilets jaunes" en décembre sur l'île de La Réunion, alors en proie à de violentes manifestations.
Samedi, des centaines de "gilets jaunes" ont entamé une nouvelle journée de manifestations à Paris et en province, malgré de récentes divisions dans leurs rangs, dix jours après l'ouverture du grand débat national.