La cheffe de file du Rassemblement national avait accusé les associations humanitaires d'être "parfois" "complices des passeurs", lors d'un entretien diffusé sur BFMTV en janvier 2022.
À la question "est-ce que les associations humanitaires sont complices du délit d'entrée ?", Marine Le Pen, alors candidate à l'élection présidentielle d'avril 2022, avait répondu : "Parfois oui. Ils sont même complices des passeurs, oui, parfois."
Elle avait ensuite visé directement la Cimade, association engagée contre la xénophobie et l'exclusion des personnes immigrées, pour ses actions à Mayotte : "La Cimade organise en réalité la filière d'immigration clandestine en provenant des Comores" à Mayotte, avait-elle déclaré.
Elle avait enfin pointé du doigt les subventions versées aux associations, appelant à arrêter de verser des subventions "à des gens qui organisent quelque chose qui est illégal".
Elle a été reconnue coupable des faits de diffamation publique envers un particulier, la justice estimant que les propos "ont dépassé la dose d'exagération possible dans le contexte dans lequel ils ont été prononcés" et que "les limites de la liberté d'expression (ont) été franchies".
Elle a été condamnée à 500 euros d'amende avec sursis, ainsi qu'à deux mille euros de frais de justice et un euro à titre de dommages et intérêts.