La marque XL Airways vendue aux enchères pour 686 400 euros

La marque XL Airways et ses déclinaisons a été vendue lundi aux enchères pour 686.400 euros dans le cadre d'une vente des actifs de la compagnie aérienne mise en liquidation judiciaire en octobre, a-t-on appris auprès de la maison de ventes.
Les marques et noms de domaine d'XL Airways avec les noms ayant trait au transport aérien (XL Airways, XL Air, XLAirways.com...), ceux concernant les agences de voyages (XL club, XL Holidays, XL Vacances...) et douze autres marques et noms de domaines français et étrangers ont été acquis par un acheteur étranger dont l'identité n'a pas été communiquée par la maison Florent Magnin et François Wedrychowski chargée de la vente.
 
L'ensemble des actifs de l'ancienne compagnie aérienne -pièces de moteur, outillage aéronautique, uniformes de navigants, trolleys, ordinateurs, mobiliers de bureau- est proposé aux enchères depuis le 21 janvier. La vente s'achèvera mardi. En tout lundi, une somme de 3.603.600 euros a été réunie dont le montant atteint par la marque et 148.720 euros pour une pièce de moteur d'A330. La compagnie n'était pas propriétaire des quatre Airbus A330 qu'elle exploitait en leasing. 

XL Airways, compagnie à coûts réduits créée en 1995, employait 570 collaborateurs et a transporté en 2018 quelque 730.000 passagers. Elle desservait essentiellement l'Amérique du Nord, notamment les États-Unis, les Antilles et la Réunion, mais aussi la Chine.
 

De plus en plus de marques vendues aux enchères

Depuis quelques années, les ventes de marques et noms de domaine se développent dans les ventes aux enchères judiciaires, ont expliqué les commissaires priseurs dans un communiqué. Ils citent en exemple les marques de mobilier de cuisine Vogica, en 2011, dont les enchères ont atteint un montant de 740.000 euros et celle des produits de charcuterie "Jean Caby" vendue pour 800.000 euros il y a un an.

L'intérêt pour un acquéreur est de "booster sa croissance par l'acquisition d'un signe distinctif qui est déjà installé dans l'esprit du public", explique Pierre Bresse, conseiller en propriété industrielle et président de la société IP Trust. La valorisation de la marque se fait sur la base du montant que devrait dépenser une société nouvelle entrant sur le marché "pour créer un signe distinctif ayant la même notoriété auprès du public", explique-t-il. 

La vente de marques est pour l'heure encore assez peu répandue en France où on ne compte qu'une dizaine de transactions pas an, selon M. Bresse, qui souligne l'intérêt pour une société d'acheter une marque "solide, purgée de tous les risques juridiques".