Marseille : huit Guyanais et quatre Surinamais jugés pour trafic de cocaïne par le tribunal correctionnel

C'est à Marseille que se déroule ce procès qui doit durer trois semaines
Au total 32 prévenus comparaissent devant la justice. Ce procès est l’aboutissement d’une enquête qui a dû être écourtée en raison de la séquestration d’un homme.
 
L’affaire commence en août 2016, avec l’interpellation de cinq personnes à Aubagne, près de Marseille, suite à un renseignement anonyme. L’arrestation met au jour un trafic de cocaïne en provenance de la Guyane.
 

Des filatures et des écoutes téléphoniques

Suite à ce premier coup de filet, les enquêteurs mettent en place une série de filatures et des écoutes téléphoniques. Celles-ci révèlent un réseau actif de transport et de vente de cocaïne, qui commence au Suriname, passe par Saint-Laurent-du-Maroni, et continue de l’autre côté de l’Atlantique, grâce à des complices, en Belgique et à Marseille.
 

On l'a kidnappé, on l'a amené dans la colline


Mais les écoutes révèlent un jour que celui présenté comme le chef du réseau à Marseille, séquestre un associé pour un « différend commercial ». "On l’a kidnappé, on l’a amené dans la colline", l’entend-on dire au téléphone. De peur de mettre l’homme séquestré en danger, la police renonce à une vaste opération coup de filet et intervient plus tôt que prévu.
 

248 boulettes de cocaïne

En juin 2017, Guillaume et Willem, deux cousins originaires de Saint-Laurent-du-Maroni sont interpellés à l'aéroport d'Orly avec, à eux deux, 248 ovules de cocaïne dans le ventre. Trois ans plus tard, ils comparaissent devant la justice avec six autres Guyanais et quatre Surinamais. Le procès, qui dure trois semaines, doit se terminer le 16 octobre prochain.