Un Antillais devant la cour d'appel après une roue arrière à 200 km/h sur l'autoroute

En mai 2015, Fabrice Monrose écopait de quatre mois de prison ferme, de 2 000 euros d'amende et d'une suspension de permis pendant six mois. Son tort : avoir fait une roue arrière sur l'A6 pour un reportage télévisé. Il avait fait appel de cette décision de justice.
200 km/h en roue arrière sur l'autoroute A6 : une performance étonnante mais illégale. En mai 2015 Fabrice Monrose écopait de quatre mois de prison ferme pour "mise en danger de la vie d'autrui". Il était également sanctionné de 2 000 euros d'amende et d'une suspension de permis pendant 6 mois. L'Antillais de 44 ans, spécialiste du wheeling (roue arrière) décidait alors de faire appel de la décision de justice. Il comparaîtra devant la cour d'appel ce lundi. 

Rappel de l'affaire :


#1 Dans un reportage de TMC, il roule à 285 kh sur l'A6 

Dans un reportage diffusé sur la chaîne TMC, Fabrice Monrose était filmé en train de réaliser des roues arrière à très grande vitesse sur l'A6, à hauteur de la ville de Mennecy. Le compteur explosait, affichant même 285 km / h. On le voyait ensuite en train de slalomer entre les voitures, se placer au milieu des voies pour ralentir la circulation quand le trafic se faisait trop dense et obliger un poids-lourd à freiner brutalement, évitant un accident de justesse. 
Face caméra, mais le visage flouté et la voix modifiée, le motard déclare : 


"Je viole la loi. Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?" 


"Oui, je suis un délinquant, un délinquant de la route qui essaye de faire au mieux pour ne pas occasionner d'accident envers les autres et envers moi-même".

#2 Reconnu et interpellé par les gendarmes

L'anonymisation faite par la chaîne n'empêche pas des gendarmes de Mennecy de le reconnaître. Fabrice Monrose est interpellé. Le 5 mai 2015, le tribunal d'Evry le condamne à quatre mois de prison ferme, de 2 000 euros d'amende et d'une suspension de permis pendant six mois.

#3 "Piégé par un journaliste"

Au Parisien, il assure qu'il pensait "participer à une émission sur comment trouver des endroits appropriés pour les jeunes pour ce sport, afin qu'ils ne le fassent pas n'importe où, assure le motard. J'avais proposé de tourner la séquence au marché de Rungis, où je m'entraîne habituellement. Mais le journaliste a insisté pour le faire sur la route". 

L'Antillais estimait à l'époque que TMC devait être poursuivie. 

Contacté par La1ere.fr, Fabrice Monrose n'a pas encore répondu à nos sollicitations.