Une Martiniquaise détenue en prison en Iran

Une femme originaire de la Martinique et dirigeante d'entreprise est retenue en Iran depuis le mois d'octobre, selon une amie et collaboratrice. Le pays demande une caution de 40 000 euros. 
Que s'est-il passé pour que Nelly Erin Cambervelle se retrouve en prison à des milliers de kilomètres de chez elle ? Originaire de la Martinique, cette mère de famille âgée de 59 ans est retenue depuis le mois d'octobre dans la République islamique d'Iran.

A l'origine, il s'agissait d'un simple voyage professionnel, dans le cadre de son entreprise d'import-export. Selon son amie Patricia Gros-Désirs Dicanot, Nelly Erin Cambervelle s'y rend "dans le but d'une première negociation en minerais qui a eu lieu sur l'île de Kish en Iran". Là-bas, toujours selon son amie, elle aurait fait une visite de l'île avec "ses correspondants en Iran". Après cela, plus de nouvelles.
 

Achat illégal d'or

Nelly Erin Cambervelle aurait du reprendre l'avion pour Paris "dans l'après-midi" après son tour de Kish. "On a appris plus tard par l'ambassade de France en Iran qu'elle avait été arrêtée pour vente et achat illégal d'or dans le pays", explique Patricia Gros-Désirs Dicanot. 

Les mois passent et rien n'y fait : Nelly Erin Cambervelle reste emprisonnée dans une prison pour femmes à Téhéran. "L'ambassade s'occupe de lui amener de quoi manger et puis aussi des habits mais ces conditions [de détention, NDLR] ne sont pas bonnes", explique son amie. "Elle a des problèmes de tension artérielle. Elle a beaucoup maigri depuis, elle ne mange pas bien."
 

40 000 euros

Depuis le mois d'octobre, Patricia Gros-Désirs Dicanot, elle aussi originaire de la Martinique, essaie de comprendre ce qu'il s'est passé et de venir en aide à son amie : "J'ai écrit un peu partout, aux politiques martiniquais, pour demander de l'aide mais je n'ai pas eu de retour.

Car en plus de la difficulté d'obtenir des informations sur les raisons de sa détention, Patricia explique que les autorités iraniennes réclament une caution de 40 000 euros pour libérer Nelly Erin Cambervelle. Une somme dont ne disposent pas ses proches. "Ne voyant rien bouger, j'ai décidé d'ouvrir un compte pour pouvoir réunir la somme nécessaire." Ce 11 février, près de 600 euros avaient déjà été collectés sur la cagnotte en ligne.

Sur Twitter, quelques internautes se sont étonnés de ne pas avoir entendu parler de cette affaire avant la mise en place de la cagnotte :
 
Du côté du Quai d'Orsay, on assure que l'évolution de la situation de la ressortissante française est suivie attentivement. 

► Ecoutez Patricia Gros-Désirs Dicanot, jointe au téléphone par Thierry Belmont.

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