"On a passé une bonne journée à la plage et on est dégoûtées". Valises à la main, prêtes à quitter leur centre de vacances en Martinique, Maëlys et son amie ont dû avancer leurs billets d'avion, moyennant une petite somme en plus. Comme tous les touristes en Martinique, qu'ils soient des locaux en vacances sur leur île ou des personnes venues de l'extérieur, elles ont répondu à la demande des autorités de quitter l'île face à la dégradation sans précédent de la situation sanitaire dans l'île.
Une problématique également pour les gérants de complexes hôteliers qui doivent gérer le départ précipité des touristes de leurs établissements. "L'urgence c'est de gérer le départ des clients, les résidents et ceux de métropole, pour qu'on puisse fermer l'établissement à partir de vendredi", a expliqué Mirtha Sully, responsable d'un hôtel, à Martinique la 1ère.
Le reportage de Martinique la 1ère :
À peine arrivés pour certains, il faut donc s'organiser rapidement pour trouver une solution de départ. Mais, "en terme de retour, cela se gère bien", a assuré à l'AFP le secrétaire d'État chargé du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne. "On est sur une situation de rapatriement progressive qui va se gérer en bon ordre", a-t-il dit, assurant qu'il y avait "encore de la place actuellement sur les vols de retour".
Des conditions commerciales simplifiées
Air France a augmenté la capacité de ses avions en engageant des 777-300ER, "qui ont le plus grand nombre de sièges" au sein de sa flotte, selon un porte-parole de la compagnie. "Cela représente 160 sièges supplémentaires par vol", a-t-il expliqué à l'AFP. Contactée par l'AFP, Air Caraïbes a rappelé qu'il restait des places sur les vols Fort-de-France/Orly. La compagnie qui dans les dix prochains jours effectuera "41 rotations avec Pointe-à-Pitre et Fort-de-France", lancera de nouvelles liaisons "si nécessaire", a précisé une porte-parole. Les conditions commerciales de la compagnie concernant les remboursements, modifications ou demandes d'avoir ont été prolongées jusqu'au 31 mars 2022.
Chez Air France, les retours de Martinique prévus avant le 22 août peuvent être modifiés pour un retour avant dimanche (15 août) sans frais ni réajustement tarifaire si le voyage reste dans la même cabine. Pour les autres billets, la politique commerciale mise en place en période de crise pandémique reste inchangée jusqu'au 31 décembre. Les voyageurs qui sont rentrés en Martinique pour voir leur famille et ceux qui ont organisé eux-mêmes leurs voyage sont invités à se rapprocher de leur compagnie aérienne, de leur hôtel, de leur loueur de voiture, etc... pour les conditions de remboursement.
Pour les touristes qui sont passés par un professionnel -tour-opérateur, agence de voyage- "nous les rapatrions sans qu'ils aient de supplément de prix à payer", a assuré à l'AFP Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyages (EDV). Il estime "entre 100 et 200" le nombre de touristes dans cette situation. Quant aux clients qui ont réservé par une agence de voyage et n'ont pas pu partir, le séjour sera remboursé, a-t-il précisé.