La "plaisanterie" d'Emmanuel Macron sur les kwassa-kwassa suscite de très vives réactions dans la communauté comorienne de Marseille, où vivent près de 80 000 personnes d'origine comorienne, mais aussi à Paris où plus de deux-cent personnes ont manifesté place du Trocadéro.
La plaisanterie d'Emmanuel Macron sur les kwassa -kwassa passe mal à Marseille, où vivent près de 80 000 personnes d'origine comorienne. Ce dimanche après-midi pendant le match de football amical Comores-Togo, les supporters ont exprimé leur indignation en rappelant que des milliers de Comoriens sont morts dans ces bateaux appelés kwassa-kwassa.
Lors d'un déplacement jeudi dernier au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage atlantique d'Etel dans le Morbihan, Emmanuel Macron avait en effet plaisanté sur les kwassa-kwassa, ces embarcations précaires utilisées par les migrants comoriens pour tenter de rejoindre Mayotte.
Regardez le reportage de France 3 Provence-Alpe-Côte d'Azur:
Le candidat "En marche" de la 7ème circonscription de Marseille devait rencontrer ce lundi après-midi les responsables de son parti, à Paris.
"Je sais à présent que le Président regrette ce qu'il a dit de façon trop légère",a écrit Saïd Ahamada sur Facebook après s'être entretenu avec "l'Elysée et l'équipe du président Emmanuel Macron".
A Paris, plus de 200 personnes ont répondu à l'appel d'associations comoriennes pour dénoncer les propos d'Emmanuel Macron, mais aussi pour demander la suppression du décret Balladur. Depuis 1995, un visa supprime la liberté de circulation entre Mayotte et le reste de l'archipel des Comores. Le "visa Balladur" est devenu l'un des symboles d'une politique d'immigration désastreuse.
Lors d'un déplacement jeudi dernier au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage atlantique d'Etel dans le Morbihan, Emmanuel Macron avait en effet plaisanté sur les kwassa-kwassa, ces embarcations précaires utilisées par les migrants comoriens pour tenter de rejoindre Mayotte.
Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c'est différent"
Regardez le reportage de France 3 Provence-Alpe-Côte d'Azur:
Le candidat d'"En marche" à Marseille, d'origine comorienne
Des réactions d'autant plus vives dans la cité phocénne, qu'un candidat d'"En Marche" a la particularité d'être originaire des Comores, c'est même le seul en France. Saïd Ahamada est aujourd'hui face à un choix délicat: tenter de désamorcer les propos du chef de l'Etat ou se ranger derrière l'indignation de la communauté comorienne de Marseille et en tirer les conséquences.Le candidat "En marche" de la 7ème circonscription de Marseille devait rencontrer ce lundi après-midi les responsables de son parti, à Paris.
"Je sais à présent que le Président regrette ce qu'il a dit de façon trop légère",a écrit Saïd Ahamada sur Facebook après s'être entretenu avec "l'Elysée et l'équipe du président Emmanuel Macron".
Invitation à une noyade collective et symbolique
Toujours depuis Marseille, un internaute a relayé sur les réseaux sociaux une invitation à une "noyade collective", ce dimanche 4 juin après-midi, pour là-aussi dénoncer les propos du chef de l'Etat.
Plus de 200 personnes réunies place du Trocadéro à Paris
A Paris, plus de 200 personnes ont répondu à l'appel d'associations comoriennes pour dénoncer les propos d'Emmanuel Macron, mais aussi pour demander la suppression du décret Balladur. Depuis 1995, un visa supprime la liberté de circulation entre Mayotte et le reste de l'archipel des Comores. Le "visa Balladur" est devenu l'un des symboles d'une politique d'immigration désastreuse.