Un mouvement social entamé vendredi par les avocats du barreau de Mayotte perturbe les audiences ainsi que les sessions d'assises du 101e département français, selon un communiqué de presse de l'Ordre des avocats que s'est procuré mercredi l'AFP.
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Ce mouvement avait réellement débuté le 2 juin puis avait été suspendu le 3 juin avant de reprendre vendredi dernier. Depuis le début du mouvement, une seule des revendications des magistrats grévistes a été satisfaite, à savoir l'obtention de badges d'accès individuels au palais de justice.
Dans un communiqué envoyé à la presse mardi, l'Ordre des avocats réclame également "une salle opérationnelle dédiée aux entretiens confidentiels entre l'avocat et le justiciable déféré" dans le cadre d'une procédure pénale d'urgence ainsi que "la réfection du couloir menant au vestiaire avocat et à la geôle".
Les magistrats déplorent aussi que des contrôles "filtrent l'accès des justiciables" au palais de justice et rappellent que "l'état d'urgence ne saurait justifier pareille atteinte au principe de publicité des débats".
Enfin, ils demandent à ce que le bureau d'aide juridictionnelle cesse de "fonctionner au ralenti" et soulignent que "dans toutes les juridictions", ce service "est ouvert toute la semaine".