Mayotte : les barrages se multiplient de nouveau

Les manifestants érigent de nouveaux barrages routiers à Mayotte ce jeudi 1er mars.
Deux jours après l'appel de l'intersyndicale et du Collectif des citoyens de Mayotte à lever les barrages, des axes routiers étaient à nouveau bloqués sur l'île mercredi. 
Les barricades se multipliaient à nouveau mercredi à Mayotte, sans totalement bloquer les routes, deux jours après l'appel d'une majorité de syndicats à lever les barrages routiers qui paralysent l'île depuis quatre semaines, a indiqué la préfecture à
l'AFP.


Huit barrages en place

Alors qu'une partie des barricades avaient commencé à être levées mardi, quelque huit d'entre elles ont été dénombrées, deux au nord, deux au centre et quatre au sud, selon la préfecture, mais elles laissent passer les piétons, les véhicules sanitaires, de secours et des forces de l'ordre.

En revanche, les véhicules de simples citoyens ne peuvent toujours pas circuler, selon la même source. Seul le barrage de Longoni (nord de l'île), encerclant le port principal, est totalement hermétique à la circulation routière en raison d'arbres abattus sur la chaussée.


"Problème de communication"

"Il y a eu un problème de communication (avec la base)", a reconnu Maoulida Momed, un des leaders du mouvement de lutte contre l'insécurité ayant débuté le 20 février. "On continue le travail de pédagogie auprès des barragistes", a-t-il indiqué, espérant que les barrages seront levés vendredi au plus tard.

"Ils veulent désormais que l'Etat accélère le travail diplomatique" avec l'Union des Comores, qui refoule aux frontières depuis deux semaines ses propres ressortissants expulsés de Mayotte, selon lui. Les manifestants exigent également d'avoir la certitude que "dès que la crise diplomatique sera résolue, les reconduites à la frontière
reprendront".


Mercredi encore, une barque de clandestins a été interceptée par des villageois au sud de l'île, a indiqué la préfecture à l'AFP. Vingt personnes à bord ont été interpellées par les forces de l'ordre dépêchées sur place, majoritairement des Africains originaires du Burundi et du Rwanda.