Elad Chakrina (LR), déclaré vainqueur des élections législatives par la préfecture dimanche dans la 1ère circonscription de Mayotte, puis invalidé lundi par la commission électorale au bénéfice de son adversaire Ramlati Ali (PS), va introduire un recours auprès du conseil constitutionnel.
La1ère.fr avec AFP •
La commission de recensement des votes de Mayotte avait modifié lundi les résultats de la 1ère circonscription de l'île après une erreur de comptage, proclamant la victoire de la candidate Ramlati Ali, devenue première femme députée de Mayotte, au détriment de Elad Chakrina.
Procès verbal litigieux
Elad Chakrina se base notamment sur un procès verbal "litigieux" selon lui, transmis à la préfecture par un bureau de vote de la commune de Bandraboua (nord). "Il y a eu un procès verbal litigieux emmené très tard dans la soirée de dimanche de la commune de Bandraboua (...) et ce procès verbal complètement falsifié modifie sensiblement les résultats", a-t-il déclaré à Mayotte 1ère.
Il assure que ce PV "n'a pas été signé par le président du bureau de vote ni par les assesseurs" et qu'il "n'y a aucune observation sur les modifications qui ont été apportées". Par conséquent, "il est manifeste qu'il n'aurait pas fallu en tenir compte", a-t-il affirmé. Il a déclaré détenir plusieurs autres preuves.
"Nous avons des procurations qui sont frauduleuses, signées par une même personne plusieurs fois, nous avons également des listes d'émargement qui ne sont pas conformes à la réglementation. Nous avons aussi des bulletins de vote qui sont considérés comme nuls sans en apporter la preuve. (...). Il y a également plusieurs personnes décédés qui ont voté", a-t-il affirmé. "A Mayotte, ce sont des pratiques courantes, c'est-à-dire que la fraude électorale est telle que tout le monde s'en est accommodé", a-t-il déploré.