La secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé Christelle Dubos, en visite depuis samedi à Mayotte, a annoncé l'octroi de 1,9 million d'euros pour le département le plus pauvre de France, dans le cadre du plan pauvreté 2020.
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Le Fonds de développement social pour l'Outre-mer ajoutera 1,5 million d'euros, dont une partie sera consacrée à l'aide alimentaire. À Mayotte, 84 % de la population vit sous le seuil de pauvreté (établi à 959 euros par mois et par unité de consommation), contre 16 % dans l'Hexagone, 40% des résidences principales sont des cases en tôle, 29% des ménages n'ont pas l'eau courante et 34% des 15-64 ans ont un emploi, selon l'Insee (2017).
Lundi, lors d'une première conférence régionale des acteurs de la lutte contre la pauvreté, la secrétaire d'État a rappelé que les priorités étaient l'accès aux droits (notamment santé, scolarisation, logement, eau potable) et l'accompagnement vers l'emploi. "Nous arriverons à lutter contre la pauvreté en créant de l'emploi localement", a-t-elle affirmé.
Cette visite de quatre jours à Mayotte, centrée sur la seule commune de Mamoudzou, chef-lieu du département, a suscité la polémique. Dix des onze candidats têtes de liste aux élections municipales dans la ville ont dénoncé une manoeuvre pour soutenir le maire sortant Mohamed Majani, candidat sans étiquette mais soutenu par La République en Marche. Ils souhaitent que le déplacement ministériel soit inclus dans les comptes de campagne de Mohamed Majani. Christelle Dubos a affirmé que son déplacement à Mayotte était prévu depuis l'an dernier.
Lundi, lors d'une première conférence régionale des acteurs de la lutte contre la pauvreté, la secrétaire d'État a rappelé que les priorités étaient l'accès aux droits (notamment santé, scolarisation, logement, eau potable) et l'accompagnement vers l'emploi. "Nous arriverons à lutter contre la pauvreté en créant de l'emploi localement", a-t-elle affirmé.
Polémique
La formation est également ciblée. Des besoins dans les métiers du social, paramédical ou du BTP ont été exprimés par les professionnels et les pouvoirs publics. Christelle Dubos a été interpellée par des jeunes de nationalité étrangère qui n'arrivent pas à poursuivre leurs études à Mayotte ou dans l'Hexagone, faute de visa (le titre de séjour d'un an obtenu à Mayotte ne permet pas de voyager ailleurs sur le territoire français) ou de titre de séjour. "L'enjeu est de fournir des outils de formation pour ces jeunes ici. Faut-il envoyer systématiquement en formation un jeune en métropole, où parfois la réussite n'est pas réelle, alors qu'il pourrait réussir ici ? Il y a un potentiel énorme ici", a-t-elle répondu.Cette visite de quatre jours à Mayotte, centrée sur la seule commune de Mamoudzou, chef-lieu du département, a suscité la polémique. Dix des onze candidats têtes de liste aux élections municipales dans la ville ont dénoncé une manoeuvre pour soutenir le maire sortant Mohamed Majani, candidat sans étiquette mais soutenu par La République en Marche. Ils souhaitent que le déplacement ministériel soit inclus dans les comptes de campagne de Mohamed Majani. Christelle Dubos a affirmé que son déplacement à Mayotte était prévu depuis l'an dernier.