Plus d'une centaine d'agents de l'Education nationale en grève ont manifesté jeudi devant le vice-rectorat de Mayotte pour protester contre "une école à la dérive", demander des moyens et dénoncer la baisse du salaire de certains contractuels.
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Réunis à l'appel d'une intersyndicale (CGT-FO-SUD), les manifestants ont été reçus vers 11H00 locales par les services du vice-recteur Nathalie Costantini. Selon Quentin Sedes, secrétaire général de CGT Educ'Action Mayotte, qui a revendiqué 200 manifestants, "cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu une telle mobilisation".
"Un choc d'investissement public"
Il n'a cependant pas fourni de chiffres sur le nombre de grévistes jeudi, assurant que deux collèges du 101ème département français avaient fermé faute d'enseignants suffisants pour assurer les cours en ce jour de grève. Les grévistes exigent "un choc d'investissement public" avec notamment la construction de 500 salles de classe dans le premier degré, une dotation financière pour l'achat de matériel pédagogique, la construction de dix collèges et de quatre lycées, ainsi que la mise en place d'équipements de restauration scolaire.
Demande de création de 1 000 postes
Ils demandent également que l'ensemble du département soit classé en REP+ (réseau d'éducation prioritaire), ainsi que la création de 1.000 postes d'enseignants. Ils protestent enfin contre la baisse du salaire de certains contractuels lié à la baisse de leur indice.
Déception à la sortie
A leur sortie de l'entretien au vice-rectorat, les représentants des grévistes ont exprimé leur déception. "Quand on parle de moyens, le vice-recteur explique que ce n'est pas à leur niveau que cela se décide, mais, plus haut, au ministère", a expliqué M. Sedes. Contacté jeudi par téléphone, le vice-rectorat de Mayotte n'a pas souhaité apporter d'informations supplémentaires. Cette grève ne doit pas être reconduite, selon les syndicats.