Mayotte : le GIGN mobilisé pour mettre fin à des affrontements entre jeunes

Six habitants sur dix se sentent en insécurité à Mayotte selon une dernière étude de l'Insee.
Environ 70 gendarmes dont ceux du GIGN, un hélicoptère et des véhicules blindés légers ont dû intervenir mardi à Dzoumogné, au nord de Mayotte, département français de l'océan Indien, pour mettre fin à des affrontements entre jeunes devant un établissement scolaire.
Quatre individus ont été interpellés dont trois mineurs, a fait savoir la gendarmerie. Les heurts ont commencé dès 06h00 du matin, heure à laquelle les bus scolaires déposent les élèves devant le collège et le lycée, lorsque des élèves en provenance de Kawéni sont descendus pour se battre contre des jeunes de Dzoumogné.

La situation a vite dégénéré et les élèves et le personnel ont dû se réfugier dans les classes. Les émeutiers ont également érigé des barrages sur la RN1, démontés par les forces de l'ordre qui ont sommé à la mi-journée les commerçants de quitter leurs magasins.

Mayotte la 1ère était sur place :
 

Droit de retrait

La situation est restée tendue jusqu'en fin de journée. Plusieurs tentatives ont été faites pour évacuer les élèves par bus. Ces derniers ont essuyé des jets de pierre. Les derniers élèves ont été évacués vers 19h30.

Dans un communiqué adressé au recteur de Mayotte, la CGT Educ'action a dénoncé la dégradation des conditions de sécurité à Dzoumogné. "La sécurité des élèves et du personnel n'est plus assurée à l'extérieur comme à l'intérieur", a-t-elle affirmé, réclamant des moyens supplémentaires.

Le personnel du collège et du lycée de Dzoumogné exercera un droit de retrait mercredi, tout comme les chauffeurs de bus de la société Matis qui assure le transport scolaire. Le recteur de Mayotte a quant à lui annoncé la fermeture des deux établissements mercredi afin d'effectuer une évaluation des dégâts.

Ces événements interviennent alors que des Assises de la sécurité ont été organisées au début du mois pour trouver des solutions à ces violences urbaines qui empoisonnent le quotidien des Mahorais.