Philippe Miziniak, le directeur départemental de la sécurité publique de Mayotte, a été mis en joue dimanche lors d'une tentative de braquage d'un établissement hôtelier de la commune de Combani (centre de l'île).
•
"J'ai entendu le gérant crier au secours et mettre en fuite deux individus alors que j'étais en civil, en train de prendre le petit-déjeuner en famille", a raconté à l'AFP le commissaire Philippe Miziniak, qui rejoint le gérant dans sa course mais sans parvenir à arrêter les fuyards.
"Le gérant m'a expliqué s'être fait braquer et que l'un des deux hommes était armé d'un fusil". Quelques minutes plus tard, le commissaire les aperçoit de nouveau à une dizaine de mètres. Le gérant part se réfugier à l'intérieur du bâtiment "tandis que l'un des deux individus charge son fusil et le pointe" en direction du commissaire, non armé.
Le commissaire Miziniak témoin pour la deuxième fois d'un braquage ce week-end
Le gérant a alors tiré plusieurs coups en l'air avec un pistolet d'alarme, entraînant la fuite des deux braqueurs. Leur arme a été retrouvée mais les deux hommes étaient encore recherchés dimanche par la gendarmerie de Mayotte. Les deux victimes ont porté plainte.
C'est la deuxième fois dans le même week-end que le commissaire Miziniak est témoin d'un braquage à main armée. Samedi après-midi, déjà en civil, il avait aidé à interpeller l'un des deux braqueurs d'une boulangerie du village de Passamainty, à Mamoudzou. Là encore, l'arme utilisée, de type pistolet, a été saisie et l'enquête est menée par les services de police.
Les agressions à l'arme à feu restent des actes de délinquance peu fréquents dans le 101e département français, même si les atteintes aux biens ont enregistré une hausse de 19% et les agressions physiques de 50%, selon le bilan 2015 de la sécurité intérieure dévoilé en février par la préfecture de Mayotte.