Meurtre de Victorine, en Isère : le suspect mis en examen est originaire de Martinique

Une marche blanche s'était déroulée le 4 octobre en hommage à Victorine Dartois.
L'énigme autour du meurtre fin septembre de la jeune Victorine Dartois, en Isère, se lève progressivement après l'arrestation mardi d'un homme de 25 ans connu de la justice. Mis en examen ce jeudi, l'homme de 25 ans, originaire de Martinique, a reconnu les faits lors de la garde à vue.
Le suspect mis en examen, Ludovic B., originaire de Martinique, a été interpellé mardi dernier par les gendarmes en Isère et placé en garde à vue. "Une perquisition a été réalisée à son domicile", a expliqué le Parquet de Grenoble, précisant que le suspect était également domicilié à Villefontaine et était "connu des services de la gendarmerie et de la justice pour une dizaine de délits de droit commun". Sa garde à vue, prolongée mercredi, a pris fin ce jeudi et il a été mis en examen pour enlèvement, séquestration, meurtre précédé d'une tentative de viol. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
 

Meurtre par étranglement

Lors d'une conférence de presse, jeudi à l'issue de la garde à vue, l'homme de 25 ans, père d'un garçon en bas âge, a reconnu les faits. Il a expliqué aux enquêteurs avoir croisé la jeune femme par hasard, alors qu'il faisait son jogging. Selon lui, une bousculade s'est produite, il a paniqué et a étranglé la jeune femme avant d'abandonner son corps dans un ruisseau. Il a affirmé qu'il n'avait pas tenté de violer la victime. Regardez la conférence de presse du procureur de la République, avec France 3 Alpes : 

Rappel des faits

Victorine Dartois, étudiante en BTS de 18 ans, habitant à Villefontaine (Isère). Elle avait disparu samedi 26 septembre après un après-midi de shopping avec des amis, alors qu'elle revenait à pied vers le domicile familial. Son corps a été retrouvé moins de 48 heures plus tard, le 28 septembre, dans un ruisseau, sur la commune de Roche, limitrophe de Villefontaine.
    
C'est sur le trajet du retour, après un dernier coup de fil à sa famille, à 18H50, disant qu'elle "arrivait dans 20 minutes", à pied, que Victorine a disparu près d'un stade jouxtant une zone boisée. Cette zone longe à cet endroit le ruisseau de Turitin, peu profond et encombré de branchages, où son corps a été découvert.

    
"Mauvaise rencontre" 

Le rapport d'autopsie a évoqué "une mort par noyade avec intervention d'un tiers en raison de multiples ecchymoses internes retrouvées sur le corps de la victime". Le parquet a précisé que "si aucune trace de violence sexuelle n'a été constatée, il n'est pas pour autant possible à ce stade de l'enquête d'écarter cette hypothèse".
    
Pour les parents de la jeune fille, l'autopsie avait "accrédité la thèse d'une mauvaise rencontre", avait alors confié aux médias l'avocate de la famille, Me Kelly Monteiro.