De la mine au lagon, du nickel/cobalt au tourisme, l’économie calédonienne va mieux

Vue du massif de nickel du Koniambo en province Nord de la Nouvelle-Calédonie
Le dernier bulletin de l’Institut d’émission d’Outre-mer (IEOM) a confirmé le rétablissement de la confiance en Nouvelle-Calédonie. La crise du nickel s’efface progressivement, le cours du cobalt flambe, et le tourisme venant de la région Pacifique est en hausse.
L’indicateur du climat des affaires vient de retrouver son niveau de début 2015, d’avant la crise du nickel. Toutefois, la hausse de l’emploi reste timide en 2017, avec une hausse de 0,4%. La Nouvelle-Calédonie compte 92.160 salariés indique le dernier rapport de l'IEOM.

Le tourisme en hausse

Soutenue par les visiteurs néo-zélandais (+ 12,2 %) et australiens (+ 3,9 %), la fréquentation touristique de la Nouvelle-Calédonie poursuit sa progression, atteignant un nouveau record avec 120.700 touristes (+ 4,3 %, soit 5.021 voyageurs supplémentaires). Seul point négatif, le tourisme de croisière recule légèrement avec 493.300 croisiéristes (-3, 2 % en 2017) après avoir atteint un niveau record l’année précédente (+14,7).

Le nickel monte

Demandes et débouchés en hausse sont issus de la demande chinoise et mondiale pour l’acier inoxydable (la SLN est le premier producteur mondiale de ferronickel) et du marché des véhicules électriques. Les perspectives pour l’industrie du nickel sont meilleurs. L’extraction du minerai a progressé en 2017 (+ 7,3 % en volume), tandis que les cours grimpent depuis le second semestre 2017 atteignant 5,30 dollars la livre fin décembre 2017. (Ils ont même atteint 7 dollars mi-avril 2018.)

Le cours du cobalt flambe

L’anticipation d’un essor rapide du marché des batteries pour véhicules électriques contribue à la demande en métal qui est produit par l’usine de Goro (VNC). Les exportations de cobalt, représentent 7 % des exportations en 2017 et augmentent fortement en valeur (+ 62,7 %), reflétant la forte hausse du cours, qui a plus que doublé en un an sur le London Metal Exchange.

Perspectives

La tonne de cobalt au LME (88.500 dollars) vaut plus de 6 fois le prix de la tonne de nickel (13.880 dollars). La demande en cobalt est très forte, les constructeurs automobiles cherchant à sécuriser leur approvisionnement mondial. Et les stocks mondiaux de nickel fondent, ils sont désormais de 307.668 tonnes, en baisse de 13.000 tonnes sur le mois d’avril 2018.