Entre les honneurs militaires place Bir-Hakeim et le bonjour traditionnel au Sénat coutumier, le ministre des Outre-mer a pris le temps de livrer les objectifs de ce déplacement. "Ma feuille de route est simple", a résumé François-Noël Buffet, en visite cinq mois après le déclenchement des émeutes qui ont plongé la Calédonie dans la violence et la crise. "Il faut dans un premier temps expliquer pourquoi on a reporté les élections provinciales. La deuxième étape, c’est le constat de la situation sur le plan matériel mais également moral. Et puis, les premières approches de reconstruction, de mise en place de procédures pour accompagner la Nouvelle-Calédonie dans sa reconstruction."
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"Confiant et très concentré"
"Je suis là pour essayer d’être efficace et très concret, dans l’intérêt des Calédoniens", a-t-il assuré. "J’arrive à la fois confiant et très concentré sur la mission qui est la mienne. C’est le premier déplacement que je fais en tant que ministre, je l’ai réservé à la Calédonie, mais ce n’est pas la première fois que je viens ici. Je suis déjà venue deux fois lorsque j’ai présidé la commission des lois du Sénat." C’était dans le cadre d’une mission dédiée à l’avenir institutionnel."Je ne suis pas en terre inconnue, si je puis dire. Mais comme ministre, c’est la première fois et j’ai choisi de venir ici parce qu’il y a un territoire à reconstruire, un dialogue à renouer. Je viens dans cet esprit-là."
"Il y aura des annonces"
Quant à savoir s’il fera des annonces chiffrées, en termes d’aide de l’État notamment… "Bien sûr qu’il y aura des annonces qui seront faites, au fur et à mesure des réunions", répond le nouveau ministre des Outre-mer. "L’État est mobilisé. Il a déjà été mobilisé et il le sera encore pour un temps, je l’imagine important, compte tenu du travail qu’il y a à faire et des engagements et de la reconstruction nécessaires."
"Un symbole"
Au Sénat coutumier, François-Noël Buffet réaffirme les motivations de sa visite. "L’idée est d’essayer de continuer le chemin dans de bonnes conditions. Personne ne peut nier, surtout pas moi, l’importance de l’histoire. Nous sommes le résultat d’une histoire. Nous avons collectivement la responsabilité de tracer l’avenir. Le fil de la natte est là. Pour que le dialogue et l’apaisement reviennent." Même si "les choses ne seront pas simples". Avec "ceux qui ont envie de [les] faire progresser, on va devoir construire ce chemin-là", affirme-t-il."Sur cette natte vous retrouverez un objet. De la soierie. Je viens de Lyon. La soie se tisse avec beaucoup de précaution." C'est un tissu "fort", "un symbole".