"On a vraiment assez d'argent pour travailler aujourd'hui" : la ministre des Sports Roxana Maracineanu a tenté ce vendredi de rassurer le monde sportif, qui s'inquiète d'une baisse des moyens consacrés par l'Etat à six ans des JO de Paris-2024.
•
"Ce budget ne va pas baisser, c'est un affichage des chiffres qui dit ça", a insisté la ministre au micro de France Info, alors que le budget de son ministère plafonne à 451 millions d'euros dans le projet de loi de finances 2019, en baisse de 30 millions.
Ce budget est consacré notamment au sport de haut niveau, au développement des pratiques sportives, à la lutte contre le dopage ou au financement d'équipements sportifs.
Le ministère avait expliqué dès le départ que le budget était "préservé", car une dépense avait été surévaluée dans le budget de l'année précédente. Ce budget avait déjà baissé de 30 millions d'euros dans la loi de finances 2018.
Dès jeudi, Roxana Maracineanu a tenu à rassurer le monde sportif sur Twitter:
"C'est comme si on partait avec un billet de 50 euros pour faire ses courses et puis qu'on nous (rend) 10 euros (...) aujourd'hui, on vient nous redemander 50 euros pour pouvoir faire les courses alors que je vais n'en utiliser que 40", a expliqué la ministre, répétant "avoir tout à fait la latitude pour travailler pour le bien-être et l'avenir du sport français aujourd'hui".
D'après plusieurs sources, il pourrait s'agir d'une enveloppe supplémentaire de 15 millions d'euros.
La baisse des moyens, conjuguée à des craintes de suppressions des cadres d'Etat qui interviennent dans les fédérations, ont mis le monde du sport sous tension depuis plusieurs mois.
Jeudi, plus de 350 champions, dont Teddy Riner, Martin Fourcade ou Perrine Laffont, ont publié une lettre ouverte dans le journal Le Parisien pour réclamer au président de la République Emmanuel Macron "le maintien" des moyens et "d'un encadrement public" dans le sport.
Vendredi, s'est ajoutée une lettre dans le quotidien L'Equipe des présidents de fédérations et d'autres champions aux "élus de la Nation", demandant que "le sport" ne doit plus "considéré comme une charge mais comme un investissement". Parmi les signataires, l'ancienne sprinteuse Christine Arron ou l'athlète Mahiedine Mekhissi:
En septembre, le comité olympique français (CNOSF) avait déjà lancé une pétition en ligne, qui approche aujourd'hui les 250.000 signatures.
"Je pense qu'avant d'être ministre, moi aussi j'aurai signé cette pétition, c'est comme avoir envie qu'il fasse beau tous les jours et qu'il y ait de la neige quand on va au ski. C'est normal qu'ils fassent entendre leur voix (...) tout ce que je peux leur dire, c'est que je vais dans le même sens qu'eux", a déclaré Roxana Maracineanu.
Ce budget est consacré notamment au sport de haut niveau, au développement des pratiques sportives, à la lutte contre le dopage ou au financement d'équipements sportifs.
Le ministère avait expliqué dès le départ que le budget était "préservé", car une dépense avait été surévaluée dans le budget de l'année précédente. Ce budget avait déjà baissé de 30 millions d'euros dans la loi de finances 2018.
Dès jeudi, Roxana Maracineanu a tenu à rassurer le monde sportif sur Twitter:
Chers athlètes, j’entends votre inquiétude. Je vous garantis des moyens équivalents à 2018 pour le sport et je serai à l’Assemblée lors du vote du budget afin d’obtenir des crédits supplémentaires pour un projet axé sur la haute performance et le développement des pratiques
— Roxana Maracineanu (@RoxaMaracineanu) 18 octobre 2018
"C'est comme si on partait avec un billet de 50 euros pour faire ses courses et puis qu'on nous (rend) 10 euros (...) aujourd'hui, on vient nous redemander 50 euros pour pouvoir faire les courses alors que je vais n'en utiliser que 40", a expliqué la ministre, répétant "avoir tout à fait la latitude pour travailler pour le bien-être et l'avenir du sport français aujourd'hui".
"Défendre des moyens supplémentaires"
Néanmoins, la ministre a ajouté qu' "aujourd'hui (vendredi) ou lundi [elle serait] avec (le ministre de l'Action et des Comptes publics) Gérald Darmanin pour défendre des moyens supplémentaires" à l'Assemblée lors de l'examen du projet de loi de finances.D'après plusieurs sources, il pourrait s'agir d'une enveloppe supplémentaire de 15 millions d'euros.
La baisse des moyens, conjuguée à des craintes de suppressions des cadres d'Etat qui interviennent dans les fédérations, ont mis le monde du sport sous tension depuis plusieurs mois.
Lettre ouverte du monde sportif au Président
Jeudi, plus de 350 champions, dont Teddy Riner, Martin Fourcade ou Perrine Laffont, ont publié une lettre ouverte dans le journal Le Parisien pour réclamer au président de la République Emmanuel Macron "le maintien" des moyens et "d'un encadrement public" dans le sport.Vendredi, s'est ajoutée une lettre dans le quotidien L'Equipe des présidents de fédérations et d'autres champions aux "élus de la Nation", demandant que "le sport" ne doit plus "considéré comme une charge mais comme un investissement". Parmi les signataires, l'ancienne sprinteuse Christine Arron ou l'athlète Mahiedine Mekhissi:
En septembre, le comité olympique français (CNOSF) avait déjà lancé une pétition en ligne, qui approche aujourd'hui les 250.000 signatures.
"Je pense qu'avant d'être ministre, moi aussi j'aurai signé cette pétition, c'est comme avoir envie qu'il fasse beau tous les jours et qu'il y ait de la neige quand on va au ski. C'est normal qu'ils fassent entendre leur voix (...) tout ce que je peux leur dire, c'est que je vais dans le même sens qu'eux", a déclaré Roxana Maracineanu.