Six mois après son concert à guichets fermés à la Cigale, Misié Sadik était de passage à Paris. Pas d’album à vendre. Mais le Saint-Annais, pote d’Admiral T, revient avec nous sur son engagement citoyen.Tourné essentiellement vers la jeunesse.
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La 1ère : Misié Sadik, Pourquoi avez-vous participé, cet été, à la mobilisation générale pour le CHU de Pointe-à-Pitre ?
Misié Sadik : Je suis citoyen guadeloupéen. Le CHU c’est le combat de l’ensemble des citoyens, pas que des artistes ou des leaders d’opinions. D’ailleurs, c’est toute la population qui est descendue dans la rue. Il y avait des syndicats et des gens qui connaissaient la problématique ont sollicité les artistes.
Et comme ce qui se passe chez moi m’intéresse, j’ai pu faire le relais de tout ça. Nous les artistes, nous sommes une vitirine. Cette mobilisation a permis de trouver une solution. Ce qui montre que nous n’avons pas fait ça vainement.
La 1ère : Dans vos chansons et de façon plus générale, vous vous adressez à la jeunesse. Pourquoi est-ce important, aujourd’hui, de parler à ce public ?
Misié Sadik : Certaines de mes chansons ont une résonnance particulière chez les jeunes. Moi, j’essaie de m’adresser à tous les publics, de 7 à 77 ans. On parle souvent d’une problématique jeune. Je ne suis pas toujours d’accord. On a plus de facilité à parler avec les jeunes. Mais il n’y a pas des problèmes uniquement avec les jeunes.
Aujourd’hui, lorsqu’on parle de violence, il ne s’agit pas uniquement d’une affaire de la jeunesse. On a mis tous les maux de la société sur le dos de la jeunesse. La jeunesse est au cœur des campagnes électorales. Mais au moment des réalisations, c’est différent.
La jeunesse est à la fois victime et responsable d’un système agressif et violent envers elles. On le voit avec les fuites des talents. Tous ceux qui savent faire quelque chose quittent les Antilles.
La 1ère : On le sait, vous avez été éducateur. C’est de là que vous vient cet engagement auprès des jeunes ?
Misié Sadik : Ca s’est fait naturellement. J’ai été effectivement éducateur pendant plusieurs années. J’étais au contact d’une petite jeunesse dont on voyait déjà le destin. J’ai eu l’occasion d’intervenir en prison et de voir des jeunes avec qui j’avais travaillé, cinq six ans auparavant. C’est traumatisant.
Pour certains, on l’avait vu venir. Il aurait été préférable de trouver des solutions, de mettre en place des choses pour eux. Mais à contrario, on ne sait pas à combien de jeunes, on a pu éviter un destin tragique. Ca, c’est pas quantifiable. Je me dis si on peut faire quelque chose de positif, si on peut leur tendre la main, faisons-le. On saura combien sont passés du côté obscur. Mais on ne saura jamais combien ont pu être sauvés.
Misié Sadik : Je suis citoyen guadeloupéen. Le CHU c’est le combat de l’ensemble des citoyens, pas que des artistes ou des leaders d’opinions. D’ailleurs, c’est toute la population qui est descendue dans la rue. Il y avait des syndicats et des gens qui connaissaient la problématique ont sollicité les artistes.
Et comme ce qui se passe chez moi m’intéresse, j’ai pu faire le relais de tout ça. Nous les artistes, nous sommes une vitirine. Cette mobilisation a permis de trouver une solution. Ce qui montre que nous n’avons pas fait ça vainement.
La 1ère : Dans vos chansons et de façon plus générale, vous vous adressez à la jeunesse. Pourquoi est-ce important, aujourd’hui, de parler à ce public ?
Misié Sadik : Certaines de mes chansons ont une résonnance particulière chez les jeunes. Moi, j’essaie de m’adresser à tous les publics, de 7 à 77 ans. On parle souvent d’une problématique jeune. Je ne suis pas toujours d’accord. On a plus de facilité à parler avec les jeunes. Mais il n’y a pas des problèmes uniquement avec les jeunes.
Aujourd’hui, lorsqu’on parle de violence, il ne s’agit pas uniquement d’une affaire de la jeunesse. On a mis tous les maux de la société sur le dos de la jeunesse. La jeunesse est au cœur des campagnes électorales. Mais au moment des réalisations, c’est différent.
La jeunesse est à la fois victime et responsable d’un système agressif et violent envers elles. On le voit avec les fuites des talents. Tous ceux qui savent faire quelque chose quittent les Antilles.
La 1ère : On le sait, vous avez été éducateur. C’est de là que vous vient cet engagement auprès des jeunes ?
Misié Sadik : Ca s’est fait naturellement. J’ai été effectivement éducateur pendant plusieurs années. J’étais au contact d’une petite jeunesse dont on voyait déjà le destin. J’ai eu l’occasion d’intervenir en prison et de voir des jeunes avec qui j’avais travaillé, cinq six ans auparavant. C’est traumatisant.
Pour certains, on l’avait vu venir. Il aurait été préférable de trouver des solutions, de mettre en place des choses pour eux. Mais à contrario, on ne sait pas à combien de jeunes, on a pu éviter un destin tragique. Ca, c’est pas quantifiable. Je me dis si on peut faire quelque chose de positif, si on peut leur tendre la main, faisons-le. On saura combien sont passés du côté obscur. Mais on ne saura jamais combien ont pu être sauvés.