Samedi 14 décembre, le public a placé Clémence Botino en tête avec 31,95% des voix. Depuis, la Miss France 2020 subit des critiques. Certains internautes n’acceptent pas la victoire de la reine de beauté guadeloupéenne et parlent "d'arnaque".
D'autres tiennent des propos racistes et comparent Miss France 2020 à un singe. Des propos passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à un an de prison et 45 000 euros d’amende.
Ce racisme, affiché sur les réseaux sociaux, n'est pas nouveau. Quelques heures après son élection en décembre 2016, la Guyanaise Alicia Aylies essuyait, elle aussi, des tweets haineux. Corinne Coman, Miss Guadeloupe 2002 et Miss France 2003 explique qu'à son époque, elle aussi, subissait du racisme. "C'est d'une violence inouie, c'est indéniable, explique l'ancienne Miss France. Après, ce n'est pas un phénomène nouveau parce que ça ne touche pas que les Miss mais également les artistes, les politiques."
Ecoutez son témoignage au micro de Clément Buzalka :
Témoignage de Corinne Coman
Pas la première Miss France noire
Clémence Botino n’est pourtant pas la première Miss France noire. Elle est la troisième Guadeloupéenne à recevoir la couronne nationale après Véronique de la Cruz en 1993 et Corinne Coman en 2003. On se souvient également de Sonia Rolland, d'origine rwandaise, élue Miss France 2000, ou plus récemment Alicia Aylies, Miss France 2017, d'origine guyanaise et martiniquaise.En attendant, Vaimalama Chaves, Miss France 2019, a apporté tout son soutien à la nouvelle Miss. La Polynésienne évoque "la pluralité des ethnies en France" et appelle "au respect".
La France est aussi plurielle que le nombre d’ethnies qui la compose. Une France multiculturelle aux couleurs de l’arc-en-ciel. Le respect est essentiel, soyons solidaires 🤍
— VaimalamaChavesOff (@vaimalamachaves) December 16, 2019