Avant ses visites de terrain sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, Manuel Valls, président de la mission, a demandé une sensibilisation de ses membres. Le directeur de la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris, Joël Viratelle s'est prêté au jeu, bien loin des questions institutionnelles.
Comme s'il était déjà sur le Caillou, Manuel Valls a déposé une coutume dans la grande case parisienne, pour permettre de "déranger les vieux", l'esprit des anciens. Les membres de la mission parlementaire sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie ont beau connaître un peu le dossier politique, une approche plus humaniste a paru nécessaire.
De Tea Kanake (le premier homme kanak) à l'accord de Nouméa, en passant par les arrivées successives des communautés, le boom du nickel... "La nouvelle-Calédonie a été un pays de douleurs, entre la colonisation, les bagnes notamment, ça explique aussi comment elle est devenue un pays de violences", pendant "les événements" (entre 1984 et 1988)
Yaël Braun-Pivet, la présidente de la commission des Lois à l'Assemblée, est conquise : "Il faut ressentir la Nouvelle-Calédonie. Si on ne la ressent pas, on ne peut pas comprendre et donc pas participer à la réflexion sur l'avenir".
Didier Quentin, député LR, qui suit l'Outre-mer depuis de nombreuses années, reste admiratif du "processus original" qui a été enclenché par les accords de Matignon et de Nouméa. Un processus qui a "protégé l'identité kanak" souligne Manuel Valls. "Ce n'est pas un folklore".
Un chemin presque coutumier
Joël Viratelle, le directeur de la Maison de la Nouvelle-Calédonie s'est donc fait guide, conteur pour raconter les valeurs fondatrices de la Nouvelle-Calédonie. "Trouver les chefs, les bons interlocuteurs, ça fait partie du chemin coutumier. Ca fait partie du chemin politique aussi" et de raconter les huit poteaux de la case, comme autant d'aires coutumières.De Tea Kanake (le premier homme kanak) à l'accord de Nouméa, en passant par les arrivées successives des communautés, le boom du nickel... "La nouvelle-Calédonie a été un pays de douleurs, entre la colonisation, les bagnes notamment, ça explique aussi comment elle est devenue un pays de violences", pendant "les événements" (entre 1984 et 1988)
Le référendum : une étape
Cédric Vilani, député La République en Marche s'est dit impressionné de voir ce qu'il appelle encore "les colonnes" (les poteaux de la case) s'animer au fur et à mesure de la présentation. "Il y a un partage extrêmement réfléchi" derrière ces sculptures.Yaël Braun-Pivet, la présidente de la commission des Lois à l'Assemblée, est conquise : "Il faut ressentir la Nouvelle-Calédonie. Si on ne la ressent pas, on ne peut pas comprendre et donc pas participer à la réflexion sur l'avenir".
Didier Quentin, député LR, qui suit l'Outre-mer depuis de nombreuses années, reste admiratif du "processus original" qui a été enclenché par les accords de Matignon et de Nouméa. Un processus qui a "protégé l'identité kanak" souligne Manuel Valls. "Ce n'est pas un folklore".
Politiquement, le président de la mission a aussi insisté sur le fait que le référendum n'était qu'une étape dans l'histoire calédonienne. En se gardant bien de toute allusion au résultat du scrutin. La mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie fera son premier déplacement du 17 au 24 février prochain. Son agenda sera institutionnel, certes, selon le rapporteur Christian Jacob (Les Républicains) "mais nous voulons aussi nous ménager des rencontres plus informelles, un peu comme cette initiation" à la Maison de la Nouvelle-Calédonie.