Mais pourquoi triturer son prénom au point de le préférer prononcé à l'envers ? Pour faire oublier quoi, exactement ? Pour ne rien vous cacher, Odile Pedro Leal n’aime pas trop son prénom. L’autrice et metteuse en scène guyanaise l'affirme : il ne reflète pas assez ses origines et rappelle un peu trop le côté implacable de la colonisation.
"On a l'imprssion que nous, les Antillo-Guyanais, on a les vieux prénoms français, les "Odile", les "Thérèse", les "Machin" de l'époque ! Je pense que j'aurais choisi un nom un peu plus africain..."
Jusqu’à son nom de famille que l’Etat Civil aura écorché puisqu’il s’agit d’une partie du prénom et du nom de son père d’origine brésilienne !
C’est peut-être en raison de tous ces empêchements qu’Odile Pedro Leal a souhaité, à partir de la pièce de Federico Garcia Lorca La maison de Bernarda Alba, recontextualiser les choses en adaptant l’histoire à la réalité et aux cultures guyanaises, expressions et musiques comprises (mais en gardant les prénoms des personnages d’origine !). Écoutez comment elle s’y est prise dans ce podcast de Mon prénom sur l’affiche :
Odile Pedro Leal signe l’adaptation et la mise en scène de "Bernarda Alba de Yana", d’après Federico Garcia Lorca.
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