"Il y a eu une génération Mai 1968, et une génération Juillet 1998", confie à l'AFP Christian Karembeu, convaincu que le triomphe mondial de la génération 'black-blanc-beur' a été -- au-delà de l'exploit sportif -- comme "une révélation pour dire qui on est", une France "multiculturelle".
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Le Calédonien, qui était l’ancien milieu de terrain des Bleus en 1998, est actuellement conseiller stratégique chargé des relations internationales à l'Olympiakos (Grèce) et ambassadeur de la Fifa.
Ce sacre historique a-t-il changé votre vie ? Vingt ans après, mesurez-vous encore plus la portée de votre victoire ?
Christian Karembeu : "Oui évidemment qu'il y a un changement. C'est vrai qu'avoir une étoile au-dessus (du logo), c'est le Graal. Et puis on est juste un groupuscule, on n'est pas nombreux à être champion du monde. C'est à la fois mérité et exceptionnel. Quand on parle d'anniversaire, il y a toujours une euphorie. Un gamin qui fête son anniversaire, c'est normal. Même si 20 ans après, on a tous vieilli. Mais voilà le fait est là : c'est la plus belle chose qui nous soit arrivé. On a enfin pu gagner le trophée tant attendu par des générations et des générations. On sait qu'il y a eu des générations talentueuses qui ont gagné bien avant nous, en étant champion d'Europe (la génération Platini en 1984, ndlr), mais qui finalement n'ont pas réussi à gagner cette compétition mondiale. On l'a fait, ensemble. Cela a été une révélation nationale et internationale."
Quel a été le secret de la victoire ?
"Aujourd'hui on la fête, on la célèbre avec humilité parce que ça a été un groupe humble qui a su être uni, qui a su mettre les égos de côté. On espère que Didier (Deschamps, capitaine de l'équipe de France en 1998 devenu aujourd'hui sélectionneur, ndlr) va aussi réussir à faire de même pour le groupe qui va participer en Russie. Il a l'expertise, il a vécu la même expérience, j'espère qu'il va mener ce groupe-là très loin."
Quelle est la plus grande fierté que vous tirez de ce triomphe ? L'esprit 'black-blanc-beur' ? Qu'en reste-t-il aujourd'hui ?
"Cela a été une révélation pour dire qui on est aussi. Il y a eu une génération de Mai 1968, et une génération de Juillet 1998. (...) On peut toujours donner des expressions à cette victoire mais je crois encore une fois que c'est la réalité même de la France d'aujourd'hui. C'est la France avec une diversité, avec des ethnies différentes, des religions différentes. Voilà la France ! C'est multiculturel, et il faut l'accepter ainsi. Le football est un catalyseur pour unir un peuple."
Ce sacre historique a-t-il changé votre vie ? Vingt ans après, mesurez-vous encore plus la portée de votre victoire ?
Christian Karembeu : "Oui évidemment qu'il y a un changement. C'est vrai qu'avoir une étoile au-dessus (du logo), c'est le Graal. Et puis on est juste un groupuscule, on n'est pas nombreux à être champion du monde. C'est à la fois mérité et exceptionnel. Quand on parle d'anniversaire, il y a toujours une euphorie. Un gamin qui fête son anniversaire, c'est normal. Même si 20 ans après, on a tous vieilli. Mais voilà le fait est là : c'est la plus belle chose qui nous soit arrivé. On a enfin pu gagner le trophée tant attendu par des générations et des générations. On sait qu'il y a eu des générations talentueuses qui ont gagné bien avant nous, en étant champion d'Europe (la génération Platini en 1984, ndlr), mais qui finalement n'ont pas réussi à gagner cette compétition mondiale. On l'a fait, ensemble. Cela a été une révélation nationale et internationale."
Quel a été le secret de la victoire ?
"Aujourd'hui on la fête, on la célèbre avec humilité parce que ça a été un groupe humble qui a su être uni, qui a su mettre les égos de côté. On espère que Didier (Deschamps, capitaine de l'équipe de France en 1998 devenu aujourd'hui sélectionneur, ndlr) va aussi réussir à faire de même pour le groupe qui va participer en Russie. Il a l'expertise, il a vécu la même expérience, j'espère qu'il va mener ce groupe-là très loin."
Quelle est la plus grande fierté que vous tirez de ce triomphe ? L'esprit 'black-blanc-beur' ? Qu'en reste-t-il aujourd'hui ?
"Cela a été une révélation pour dire qui on est aussi. Il y a eu une génération de Mai 1968, et une génération de Juillet 1998. (...) On peut toujours donner des expressions à cette victoire mais je crois encore une fois que c'est la réalité même de la France d'aujourd'hui. C'est la France avec une diversité, avec des ethnies différentes, des religions différentes. Voilà la France ! C'est multiculturel, et il faut l'accepter ainsi. Le football est un catalyseur pour unir un peuple."