Depuis cinq ans, Françaises et Norvégiennes se sont donné rendez-vous à deux reprises en finale des grands championnats : en 2017, la première manche s'était conclue sur une démonstration française (22-20) à Hambourg pour le deuxième sacre planétaire après 2003, le dernier duel, l'an passé à Herning au Danemark, avait tourné à l'avantage des Scandinaves lors de l'Euro-2020.
"On les connaît très bien. C'est une équipe où il n'y a pas de remaniement. On va les étudier, mais je suis concentré sur notre capacité à mieux jouer" que lors de la demi-finale, explique le sélectionneur Olivier Krumbholz.
La qualification a été arrachée de haute lutte contre le Danemark (23-22 en prenant l'avantage à moins de quatre minutes de la fin), "avec les tripes" comme l'a souligné la capitaine des Bleues, la Martiniquaise Coralie Lassource, au terme du match le moins abouti de la compétition, de l'avis de l'ensemble des joueuses.
"Si on ne retrouve pas de la qualité de jeu, ça va être très difficile. Si on joue comme on a joué hier, on perdra contre la Norvège", reconnaît Olivier Krumbholz.
Cette finale est l'occasion pour les Bleues de réaliser un exceptionnel doublé international quatre mois et demi après le sacre olympique, un exploit que seules les Danoises (1996) et les Norvégiennes (2008) sont parvenues à réaliser par le passé.
"Continuité dans les résultats"
À l'époque, il s'agissait d'un doublé JO-Euro, mais avec le décalage des Jeux de Tokyo d'un an en raison de la pandémie de Covid-19, c'est un enchaînement unique JO-Mondial qui s'offre aux joueuses d'Olivier Krumbholz. Et la possibilité d'imiter leurs illustres homologues masculins, les Experts, qui avaient décroché l'or mondial en 2009, cinq mois et demi après l'or olympique de Pékin en 2008.
Les Bleues sont d'ores et déjà assurées d'une nouvelle médaille, la septième sur les huit dernières compétitions, une bonne habitude prise depuis 2016 (à l'exception de 2019) de rentrer avant le réveillon de Noël avec un joli cadeau à mettre sous le sapin. Sur ce plan-là, elles sont un peu en avance sur les Experts, qui avaient pris six médailles -toutes d'or- sur les huit compétition entre 2008 et 2014.
"Il y a une continuité dans les résultats qui est tout à fait exceptionnelle et nouvelle dans le handball féminin français. On est clairement dans une bonne passe, on a de l'effectif, on n'a pas de poste faible", estime Olivier Krumbholz.
Mais elles ne se contenteront certainement pas de l'argent comme en 2016 et en 2020. "Il y a toujours cette détermination d'aller chercher quelque chose, et d'être convaincues qu'elles ont la compétence de le faire. Ce n'est plus un miracle d'être dans le dernier carré. Dès que l'on s'approche des médailles, c'est un groupe qui se mobilise", souligne Olivier Krumbholz.
"Elles ne sont jamais rassasiées. Le véritable ambitieux n'est jamais rassasié, à peine il gagne qu'il pense déjà à regagner. Je pense qu'elles sont dans cette configuration", conclut le sélectionneur.