Aux mondiaux de cyclisme sur piste, le "tigre" Gregory Baugé rugit encore

10 ans après sa première médaille aux Mondiaux, Gregory Baugé a décroché l'argent avec l'équipe de France de vitesse, mercredi lors de la première soirée des championnats du monde sur piste, à Pruszkow en Pologne. Là où le "tigre" guadeloupéen avait enlevé son premier titre individuelen 2009. 
S'ils ont été surclassés en finale, comme lors des deux tours précédents, par la surpuissante équipe des Pays-Bas, les "Bleus" ont fait mieux que lors des trois années précédentes. Depuis 2015 et les Mondiaux à domicile de Saint-Quentin-en-Yvelines, la France n'avait plus été en finale de cette épreuve, longtemps sa discipline favorite.  

Record de France    

Grégory Baugé, Sébastien Vigier et Quentin Lafargue ont battu en finale le record de France qui datait des JO de Londres 2012 quand ils avaient là encore ramené l'argent. Ils ont bouclé la distance des 750 mètres en 42 sec 889, soit un dixième de seconde de moins que le chrono de Londres (Baugé, Sireau, d'Almeida). Mais, face à eux, les Néerlandais se sont surpassés. Roy van der Berg, Harrie Lavreysen et Jeffrey Hoogland ont, eux, approché le record du monde pourtant établi en altitude par l'équipe allemande, en 2013, sur la piste-miracle d'Aguascalientes au Mexique.

Les trois "Orange" sont passés sous les 42 secondes, à seulement 5 centièmes de seconde de la marque mondiale. Ils ont logiquement permis aux Pays-Bas d'enlever leur deuxième titre dans cette épreuve puisque Lavreysen et Hoogland s'étaient déjà imposés l'an passé, à domicile, sur la piste d'Apeldoorn, avec Nils van't Hoenderdaal au premier poste.
 

Le "tigre" répond présent

Leur réussite coïncide avec le retour au poste de démarreur titulaire de Baugé, qui n'avait plus fait de chrono de ce niveau (17 sec 34 pour entrer en finale) depuis plusieurs années. Le "Tigre", axé exclusivement sur la vitesse par équipes à Pruszkow, a répondu présent. Derrière lui, Vigier a assuré mais il a eu affaire à un obus appelé Lavreysen. En finale, le sculptural Néerlandais (21 ans) a été crédité d'un deuxième tour en 12 sec 17, un temps exceptionnel au niveau de la mer.
Au poste de finisseur, Lafargue a été préféré pour la finale à Michael d'Almeida. Tous deux sont entrés en jeu durant le tournoi, avec un mince avantage à l'Aquitain. "On était très confiant parce qu'on avait bien marché toute la saison en Coupe du monde", a réagi Hoogland. "On a travaillé très dur et on a fait attention à tous les détails".