Deux personnes dont le jeune Mahorais prénommé Zaki, ont été mis en examen jeudi 16 mars pour viol en réunion et séquestration. Un troisième homme est toujours recherché dans cette affaire. Ces individus pourraient être impliqués dans les trois homicides de retraités commis à Montluçon.
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Un jeune Mahorais de 18 ans a été mis en examen, ce jeudi 16 mars pour viol en réunion et séquestration. Prénommé Zaki, il avait été interpellé lundi 13 mars après le viol d’une jeune femme dans son appartement du centre ville, samedi, sous les yeux de son compagnon ligoté. Un troisième homme qui serait originaire de Mayotte et de Madagascar est toujours recherché dans cette affaire. Ces individus pourraient être impliqués dans les trois homicides commis récemment dans le centre ville. Trois personnes âgées ont été sauvagement tuées depuis début mars.
Lundi dernier, ce voisin dit avoir assisté à l’interpellation du prénommé Zaki. "Ce jeune, je l’avais déjà mis en garde gentiment, se souvient Michel. Je lui avais dit, si tu continues tes conneries, tu vas te faire attraper". Déjà connu des services de police pour des affaires de stupéfiants et de cambriolages, Zaki devait comparaître le mois prochain pour un vol de matériel informatique.
Hélène, elle, n’ose rien dire. "Ils font du bruit mais je dis rien j’ai peur des représailles", confie cette voisine qui été cambriolée à deux reprises. "Ils m’ont piqué plein de choses dans la cave dont une rallonge qu’ils étendaient sous nos yeux dans leur jardin", raconte Hélène. "La police est allée chez eux récupérer nos affaires. Ils m’ont piqué un pot de fleur aussi et j’imaginent pas ce qu’ils font pousser dedans…" Quand elle a vu "des policiers avec des gants en plastique" chez ses voisins lundi dernier, Hélène a compris qu’il y avait un problème.
Partagés entre peur et incompréhension, les habitants de Montluçon peinent à trouver le sommeil la nuit. "Depuis le début des homicides, je dors chez ma mère de 70 ans pour la rassurer, elle, ainsi que sa voisine de 90 ans", raconte Diego. Près de deux semaines après le premier homicide, cet habitant n’est toujours pas rassuré. "Il y en a un qui court toujours", remarque une dame d’une soixantaine d’années. "La nuit dernière, mon chien a aboyé à 3 heures, mon mari est sorti voir, c’était juste à cause d’un chat, mais on a eu tellement peur", souffle-t-elle.
Une vidéo qui accuse
Selon une information du journal Le Parisien, dans une vidéo tournée vendredi soir et récupérée par les enquêteurs, le jeune Mahorais, ivre et mécontent de se faire refouler d'une discothèque, affirme être "Le tueur de Montluçon". Une vidéo qui pourrait bien évidemment peser très lourd dans ce dossier judiciaire."Un vrai je m’en foutiste"
Décrit comme "gentil", "calme" et "généreux" par ses amis, le jeune Zaki était inscrit à la mission locale de la ville. Il venait d’entamer un stage dans un restaurant de Montluçon. "Un vrai je m’en foutiste", commente une employée. "S’il croit qu’on peut débarrasser une table les mains dans les poches", lâche-t-elle."La communauté mahoraise vit ici"
Zaki vivait chez son grand frère à Montluçon. Dans cette maison du centre-ville aux volets verts, les voisins décrivent d’incessant va-et-vient. "Ils sont au moins une vingtaine à vivre ici, répartis dans deux appartements, raconte un voisin. C’est toute la communauté mahoraise de la ville qui est ici. Quand ils se sont installés, le propriétaire de l’immeuble m’a dit, je vais mettre un peu de couleur dans le quartier ! Il ne va pas être déçu : son bâtiment est fichu. C’est le chantier là dedans, il y a carrément des poules à l’intérieur".Fête, alcool et bruit
Décrits comme "bruyants", les habitants de cette maison divisée en deux appartements ne sont pas bien vus dans le quartier. "Canettes, cartons de pizza, ils laissent tout traîner, le trottoir est une déchetterie, peste Michel. Le soir, la musique est à fond jusqu’à pas d’heure, ça fume, ça boit et on ne peut rien leur dire".Lundi dernier, ce voisin dit avoir assisté à l’interpellation du prénommé Zaki. "Ce jeune, je l’avais déjà mis en garde gentiment, se souvient Michel. Je lui avais dit, si tu continues tes conneries, tu vas te faire attraper". Déjà connu des services de police pour des affaires de stupéfiants et de cambriolages, Zaki devait comparaître le mois prochain pour un vol de matériel informatique.
Des voisins excédés
Mustafa est le propriétaire d’un immeuble qui jouxte celui de Zaki et son frère. "J’ai un locataire qui a été cambriolé, il avait des soucis avec ses voisins, il n’en pouvait plus et a été obligé de déménager, raconte-il. Je suis allé leur parler, je leur ai demandé d’arrêter de mettre de la musique fort jusqu’à pas d’heure, mais rien n’a changé. Mes locataires n’en peuvent plus".Hélène, elle, n’ose rien dire. "Ils font du bruit mais je dis rien j’ai peur des représailles", confie cette voisine qui été cambriolée à deux reprises. "Ils m’ont piqué plein de choses dans la cave dont une rallonge qu’ils étendaient sous nos yeux dans leur jardin", raconte Hélène. "La police est allée chez eux récupérer nos affaires. Ils m’ont piqué un pot de fleur aussi et j’imaginent pas ce qu’ils font pousser dedans…" Quand elle a vu "des policiers avec des gants en plastique" chez ses voisins lundi dernier, Hélène a compris qu’il y avait un problème.
Peur et incompréhension
Au centre-ville de Montluçon, un couple est venu déposer un bouquet de fleurs devant la porte de Jeannine, tuée lundi dernier. Elle est l'une des victimes des trois homicides commis en quelques jours. "C’est effrayant, comment cela a pu arriver ici", s’interroge une femme, les larmes aux yeux.Partagés entre peur et incompréhension, les habitants de Montluçon peinent à trouver le sommeil la nuit. "Depuis le début des homicides, je dors chez ma mère de 70 ans pour la rassurer, elle, ainsi que sa voisine de 90 ans", raconte Diego. Près de deux semaines après le premier homicide, cet habitant n’est toujours pas rassuré. "Il y en a un qui court toujours", remarque une dame d’une soixantaine d’années. "La nuit dernière, mon chien a aboyé à 3 heures, mon mari est sorti voir, c’était juste à cause d’un chat, mais on a eu tellement peur", souffle-t-elle.