Mort d'Andy Brigitte : "On ne comprend pas" (Rosan Royan, président du club de football Tropical A.C.)

Rosan Royan, président du club de football Tropical A.C.
Le président du club de football Tropical A.C., Rosan Royan, organise ce mardi 16 janvier un recueillement à la mémoire d'Andy Brigitte, tué de plusieurs coups de couteau vendredi soir à la station Châtelet-Les Halles. Un hommage pour ne pas oublier mais aussi apaiser un sentiment de révolte.
La salle de réunion du club de football Tropical A.C., dans laquelle est prévue l'hommage à Andy Brigitte ce mardi soir risque de ne pas être assez grande pour accueillir les nombreux amis du jeune footballeur, tué de plusieurs coups de couteau vendredi soir à la station Châtelet-Les Halles à Paris. Les dirigeants du club ont initié ce recueillement pour saluer la mémoire d'Andy, "un garçon très gentil et toujours disponible", mais aussi pour tenter d'apaiser un sentiment de révolte de certains de ses coéquipiers qui ne comprennent pas pourquoi leur ami est mort. 

"On ne comprend pas... Nous avons le sentiment d'avoir vécu ce genre de chose au quotidien et on ne souhaite pas que l'on puisse banaliser. Ce n'est pas seulement un fait divers. Andy est mort, on ne sait pas pourquoi, il est mort et on ne veut pas que cela se reproduise" (Rosan Royan, président-fondateur de Tropical A.C.)  


Un élan de solidarité pour accompagner la famille

La cagnotte participative mise en place pour aider la famille à rapatrier le corps atteignait ce mardi à la mi-journée 13.927 euros. "J'ai lu des commentaires de personnes qui disaient, je n'étais pas là, je ne le connaissait pas mais j'ai trouvé ça tellement choquant qu'aujourd'hui je fais un geste", indique Stéphane Louis-Sidney, manager sportif de Tropical A.C. 


Une mère dévastée par le chagrin 

Linda Brigitte, la maman d'Andy, est arrivée ce dimanche matin à Paris. Elle était au travail quand les enquêteurs ont tenté de la joindre pour l'informer du drame. Dévastée par le chagrin, cette mère de trois enfants, infirmière au CHUM à Fort-de-France, installée aux Anses d'Arlet, évoque dans une interview sur RCI l'absence de réactions des personnes autour de son fils, "personne n'a levé le petit doigt", mais également la présence d'un ami d'enfance d'Andy qui se trouvait avec lui au moment du drame. "Il a fui, il a laissé Andy tout seul", affirme t-elle avec des sanglots dans la voix.

Elle s'indigne également du fait que des témoins ont filmé plutôt que de porter secours.

Ils ont filmé, ils ont partagé sur YouTube, partagé sur Snapchat, partagé sur Facebook, WhatsApp et autres... Aujourd'hui, les réseaux sociaux sont trop présents et c'est un manque d'humanité. 


Andy venait de décrocher un contrat d'intérim pour être mécanicien dans l'Armée. Il devait également signer un contrat avec une agence de photos pour réaliser un book. "Là, sa vie est gâchée, il n'a plus rien."