Imprégner les moustiquaires d'un médicament antipaludéen fréquemment utilisé chez l'homme pourrait offrir une nouvelle arme dans la lutte contre le paludisme, mise à mal par les moustiques résistant aux insecticides, montre une étude publiée mercredi.
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L'utilisation d'insecticides sur les moustiquaires fait partie depuis des années de l'arsenal recommandé par l'OMS pour éviter les piqûres de moustiques infectés par le paludisme. Les deux-tiers de la baisse des infections dans le monde depuis 2000 auraient été obtenus par ce biais, selon une étude datant de 2015.
Une équipe de chercheurs de l'université de Harvard, à Boston (États-Unis), a fait émerger une piste alternative qui permet non pas de tuer les moustiques, mais d'éliminer le parasite Plasmodium - responsable de la maladie - dont ils sont porteurs. Ils ont reproduit en laboratoire une situation comparable à ce qui se passe lorsqu'un moustique se pose sur une moustiquaire. Les insectes ont été nourris avec du sang contaminé par le parasite puis mis en contact pendant six minutes avec une surface couverte d'une faible dose d'atovaquone, ou ATQ.
Cet antipaludéen, utilisé chez l'homme en prévention et en traitement du paludisme, tue le parasite en inhibant ses fonctions mitochondriales. Les chercheurs sont parvenus au même résultat en exposant les moustiques à l'atovaquone, selon leur article publié dans la revue scientifique Nature. "Nous avons testé deux types d'antipaludéens et cela a très bien marché avec l'ATQ : tous les parasites ont été tués!", a expliqué à l'AFP Flaminia Catteruccia, professeur d'infectiologie à Harvard et co-auteur de l'étude.
Les recherches n'en sont toutefois qu'à un stade préliminaire et "l'apparition de résistances" à l'atovaquone chez les parasites "est toujours un risque", reconnaît Flaminia Catteruccia. Or la perspective d'une variété de Plasmodium résistante à l'atovaquone serait inquiétante, car ce médicament est central pour soigner le paludisme chez l'homme. Pour éviter ce problème, les auteurs suggèrent de mener des recherches avec d'autres médicaments qui ont des mécanismes d'action différents pour éliminer le parasite, ou d'utiliser des médicaments différent chez l'homme et chez le moustique.
Alternative aux insecticides
Mais de plus en plus de moustiques développent des résistances aux insecticides utilisés, remettant en question l'efficacité de cette stratégie. L'OMS a mis en garde en novembre contre la stagnation ces dernières années d'une épidémie qui a touché 219 millions de personnes et fait 435.000 morts en 2017.Une équipe de chercheurs de l'université de Harvard, à Boston (États-Unis), a fait émerger une piste alternative qui permet non pas de tuer les moustiques, mais d'éliminer le parasite Plasmodium - responsable de la maladie - dont ils sont porteurs. Ils ont reproduit en laboratoire une situation comparable à ce qui se passe lorsqu'un moustique se pose sur une moustiquaire. Les insectes ont été nourris avec du sang contaminé par le parasite puis mis en contact pendant six minutes avec une surface couverte d'une faible dose d'atovaquone, ou ATQ.
Cet antipaludéen, utilisé chez l'homme en prévention et en traitement du paludisme, tue le parasite en inhibant ses fonctions mitochondriales. Les chercheurs sont parvenus au même résultat en exposant les moustiques à l'atovaquone, selon leur article publié dans la revue scientifique Nature. "Nous avons testé deux types d'antipaludéens et cela a très bien marché avec l'ATQ : tous les parasites ont été tués!", a expliqué à l'AFP Flaminia Catteruccia, professeur d'infectiologie à Harvard et co-auteur de l'étude.
"Sans danger"
La méthode, "sans danger pour les personnes qui dorment sous ces moustiquaires et pour l'environnement", souligne la Pr Catteruccia, s'est également montrée efficace en mettant en contact les moustiques avec le médicament 24 heures avant qu'ils n'ingèrent du sang infesté. Selon une modélisation informatique effectuée par les chercheurs, cette approche permettrait de "contrebalancer de façon sensible les effets sanitaires de la résistance aux insecticides" dans la lutte contre le paludisme.Les recherches n'en sont toutefois qu'à un stade préliminaire et "l'apparition de résistances" à l'atovaquone chez les parasites "est toujours un risque", reconnaît Flaminia Catteruccia. Or la perspective d'une variété de Plasmodium résistante à l'atovaquone serait inquiétante, car ce médicament est central pour soigner le paludisme chez l'homme. Pour éviter ce problème, les auteurs suggèrent de mener des recherches avec d'autres médicaments qui ont des mécanismes d'action différents pour éliminer le parasite, ou d'utiliser des médicaments différent chez l'homme et chez le moustique.