L'utilisation de moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre leurs congénères vecteurs de maladies comme le chikungunya ou le zika "ouvre des perspectives intéressantes", a estimé mardi le Haut Conseil des biotechnologies (HCB).
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"Il ne faut pas voir dans les moustiques modifiés une solution miracle aux maladies endémiques, mais plutôt une solution complémentaire au sein de la panoplie de la lutte antivectorielle", souligne Claude Gilbert, président du Comité économique, éthique et social du Haut Conseil des biotechnologies (HCB), cité dans un communiqué de cette instance indépendante chargée d'éclairer la décision publique. Ségolène Royal, alors ministre de l'Ecologie, avait saisi le HCB en 2015 pour avoir son "éclairage concernant l'utilisation de moustiques génétiquement modifiés" contre ceux vecteurs de maladies.
"Les maladies à transmission vectorielle, maladies virales ou parasitaires transmises à l'Homme à la suite de piqûres par un moustique, sont responsables de plus de 17% des maladies infectieuses et provoquent plus d'un million de décès chaque année dans le monde", rappelle le HCB. En outre, "dans les pays touchés par les épidémies, elles peuvent affecter la sphère économique en réduisant de plus de 1,2 point la croissance".
Le HCB, qui a rendu mardi un avis sur l'utilisation de moustiques génétiquement modifiés, insiste sur la nécessité de "s'appuyer sur une palette de solutions variées combinant différentes approches complémentaires (...) et sans bâtir une stratégie de lutte qui ne reposerait que sur l'une d'entre elles".
Selon le HCB, l'utilisation de moustiques modifiés "ouvre des perspectives intéressantes en termes de contrôle de populations de moustiques vecteurs". En visant une espèce donnée, elle "permet a priori d'éviter les effets collatéraux communs aux produits toxiques et aux destructions d'habitats". Les effets positifs sur les épidémies restent cependant "à déterminer, les expérimentations menées jusqu'ici ayant simplement vérifié la possibilité d'obtenir une réduction des populations de moustiques".
Selon le HCB, "si les moustiques modifiés devaient s'inscrire dans une perspective de prévention ou de contrôle, ce serait sur le long terme, et non comme un outil d'urgence". En cas de crise sanitaire, "les lâchers de moustiques se révèleraient à eux seuls inefficaces" et l'usage d'insecticides resterait "nécessaire". Dans tous les cas, "les impacts environnementaux et sanitaires des moustiques modifiés devraient être évalués préalablement aux lâchers", souligne le HCB.
Réduire la survivance
L'utilisation de moustiques au patrimoine génétique modifié, testée dans différentes régions du monde, vise à réduire la survivance de la descendance des adultes vecteurs de maladies."Les maladies à transmission vectorielle, maladies virales ou parasitaires transmises à l'Homme à la suite de piqûres par un moustique, sont responsables de plus de 17% des maladies infectieuses et provoquent plus d'un million de décès chaque année dans le monde", rappelle le HCB. En outre, "dans les pays touchés par les épidémies, elles peuvent affecter la sphère économique en réduisant de plus de 1,2 point la croissance".
Le HCB, qui a rendu mardi un avis sur l'utilisation de moustiques génétiquement modifiés, insiste sur la nécessité de "s'appuyer sur une palette de solutions variées combinant différentes approches complémentaires (...) et sans bâtir une stratégie de lutte qui ne reposerait que sur l'une d'entre elles".
"Eviter les effets collatéraux"
Actuellement, la destruction des larves et des adultes s'appuie surtout sur des insecticides, rappelait Mme Royal dans sa lettre de saisine. "Seule une molécule ‘larvicide’ et une molécule ‘adulticide’ sont autorisées" en France, et le développement de résistances à la molécule adulticide a été constaté dans certaines régions, précisait-elle.Selon le HCB, l'utilisation de moustiques modifiés "ouvre des perspectives intéressantes en termes de contrôle de populations de moustiques vecteurs". En visant une espèce donnée, elle "permet a priori d'éviter les effets collatéraux communs aux produits toxiques et aux destructions d'habitats". Les effets positifs sur les épidémies restent cependant "à déterminer, les expérimentations menées jusqu'ici ayant simplement vérifié la possibilité d'obtenir une réduction des populations de moustiques".
Selon le HCB, "si les moustiques modifiés devaient s'inscrire dans une perspective de prévention ou de contrôle, ce serait sur le long terme, et non comme un outil d'urgence". En cas de crise sanitaire, "les lâchers de moustiques se révèleraient à eux seuls inefficaces" et l'usage d'insecticides resterait "nécessaire". Dans tous les cas, "les impacts environnementaux et sanitaires des moustiques modifiés devraient être évalués préalablement aux lâchers", souligne le HCB.