Mardi soir au championnat de France de natation, Maxime Grousset a envoyé un message fort à la concurrence. Vainqueur de sa finale en 47’’62, le Calédonien s’est offert le titre de champion national, mais aussi la troisième meilleure performance mondiale. De son propre aveu, il ne pensait pas réaliser un tel chrono ici à Rennes, "ce n’était pas dans les plans, mais je suis dans l’optique de ne jamais me poser de limite.", dit-il au sortir de sa course. Jusqu’à cette marque, Maxime Grousset plafonnait 48’’50 cette saison, un chronomètre qu’il avait établi lors du Giant Open de Saint Germain-en-Laye dans les Yvelines, le 19 mars dernier.
À peine sortie de sa finale, le Calédonien pense déjà à ses prochains objectifs, "Je suis capable de faire ça aujourd’hui [47’’62, troisième performance de l’année, NDLR] qu’est-ce que je pourrais faire dans cinq petites semaines aux championnats du monde. Je suis très content d’être qualifié, parce que ce n’était pas fait, même si je le fais largement”, déclare-t-il.
"Je sais qu’il faut faire encore mieux"
Pas le temps de s’endormir sur ses lauriers pour le Calédonien, d'autant qu'il a une revanche à prendre face au Roumain David Popovici qui a nagé en 47’’61 cette saison et l’avait battu l’an dernier au championnat du monde, "Je reste zen, je sais que ça ce n’est pas un chrono [47’’62, NDLR] pour monter sur une marche du podium. Je sais qu’il faut faire encore mieux, rester droit dans ses bottes et se concentrer sur les championnats du monde", prévient-il.
La concurrence sera rude, au Japon lors des prochains mondiaux (23 juillet – 30 juillet 2023), car en plus du Roumain Popovici, le nageur Calédonien devra aussi composer avec l’étonnant Chinois Pan Zhanle qui avait réalisé le 1ᵉʳ mai, 47’’22. Il lui reste donc cinq semaines, pour gagner quelques centièmes et tenter de monter sur la plus haute marche mondiale sur 100 m.
Analia Pigrée à l’expérience
Après avoir obtenu la seconde place la veille sur le 100 m dos, la nageuse Guyanaise s’est imposée en finale ce mardi soir sur le 50 m dos. Tout en maitrise et en expérience, Analia Pigrée a su contenir ses adversaires et s’offre le titre de championne de France. Par la même occasion, elle décroche sa qualification pour les prochains championnats du monde. La détentrice du record de France sur 50 m dos, était la grande favorite de la finale et a fait honneur à son statut, avec un temps de 27 secondes et 61 centièmes. "Tous les signes sont au vert, c’était une belle course ", a-t-elle dit, quelques minutes après sa course.
La Guyanaise, licenciée du Canet 66 natation, est désormais tournée vers son autre grand objectif les championnats du monde. Troisième l’année dernière, elle entend bien gravir des marches supplémentaires cette saison, à un an des Jeux olympiques de Paris 2024.
Les championnats de France de natation ne sont pas terminés pour les ultramarins. Maxime Grousset est attendu sur le 50 m nage libre jeudi et vendredi sur le 100 m papillon