11 ans après l'accident qui a fait 152 morts, tous Martiniquais, le 16 août 2005, celle qui a perdu ses deux parents publie "Vol 708 Panama Martinique, la carte postale tant redoutée", un hommage aux victimes et le moyen de se reconstruire.
"Il m'aura fallu plus de 10 ans pour raconter, pour digérer", le temps de "d'accepter l'inacceptable". En juin 2016, Nathalie Nancy Cissé publie "Vol 708 Panama Martinique, la carte postale tant redoutée" : près de 11 ans après le crash de l'avion de la West Caribbean. Le 16 août 2005, 152 personnes, tous Martiniquais, et 8 membres d'équipe, meurent dans l'accident. Parmi eux, Gabriel et Huguette Nancy, ses parents.
"C'est à la fin de l'écriture du livre que j'ai pu faire le deuil de ce moment douloureux. J'ai réussi à mettre des mots dessus", confie Nathalie. Un travail très personnel qui lui a permis de "passer à autre chose" mais aussi de poursuivre son travail de mémoire. "Je me suis rendu compte que 10 ans après, on les avait oubliés, on n'en parlait plus. C'est tout de même le vol où il y a le plus grand nombre de victimes françaises. Pour les 10 ans de l'accident, il n'y a rien eu dans l'Hexagone", regrette-t-elle.
Regardez le reportage de France Ô / Outre-mer 1ère :
Bien au-delà du "sensationnalisme des médias" qu'elle exècre, Nathalie a également voulu raconter ses parents par des anecdotes joyeuses et des bons moments passés ensembles. "Je voulais faire en sorte que leur mort ne soit pas la partie la plus importante de leur vie. Les souvenirs heureux prennent le dessus. Les blagues de maman, la discrétion de papa… C'étaient des personnes aimantes, ils ont fait des choses géniales pour nous", glisse Nathalie.
Dans les années à venir, Nathalie et sa famille envisagent de retourner en Martinique, là où elle n'est plus allée depuis les commémorations de l'accident. Pour ses enfants, et pour Gabriel et Huguette Nancy.
"C'est à la fin de l'écriture du livre que j'ai pu faire le deuil de ce moment douloureux. J'ai réussi à mettre des mots dessus", confie Nathalie. Un travail très personnel qui lui a permis de "passer à autre chose" mais aussi de poursuivre son travail de mémoire. "Je me suis rendu compte que 10 ans après, on les avait oubliés, on n'en parlait plus. C'est tout de même le vol où il y a le plus grand nombre de victimes françaises. Pour les 10 ans de l'accident, il n'y a rien eu dans l'Hexagone", regrette-t-elle.
Regardez le reportage de France Ô / Outre-mer 1ère :
Raconter les souvenirs heureux
Au long des 80 pages, l'auteure nous faire revivre les évènements liés à l'accident, de la prise de conscience à l'enquête. "J'ai dû me replonger dans les coupures de presse de l'époque pour écrire. Ce qui a été difficile, ce ne sont pas ces articles, mais le rapport du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) sur le crash. Il a fallu que j'aille dans le détail. Je me persuade qu'ils n'ont rien senti, mais j'ai toujours peu de relire quelque chose qui dise le contraire", lâche-t-elle.Bien au-delà du "sensationnalisme des médias" qu'elle exècre, Nathalie a également voulu raconter ses parents par des anecdotes joyeuses et des bons moments passés ensembles. "Je voulais faire en sorte que leur mort ne soit pas la partie la plus importante de leur vie. Les souvenirs heureux prennent le dessus. Les blagues de maman, la discrétion de papa… C'étaient des personnes aimantes, ils ont fait des choses géniales pour nous", glisse Nathalie.
"Une belle histoire, malgré le drame"
L'ouvrage est aussi dédié à ses 3 enfants et aux proches. "Je voulais leur transmettre cette belle histoire, malgré l'évènement dramatique. Ça leur permet en partie de connaître leurs grands-parents qui sont décédés avant leur naissance. Tous ceux qui ont lu le livre ne les oublieront jamais", espère-t-elle.Dans les années à venir, Nathalie et sa famille envisagent de retourner en Martinique, là où elle n'est plus allée depuis les commémorations de l'accident. Pour ses enfants, et pour Gabriel et Huguette Nancy.