1936-2016. En ce mois de juillet, Norilsk Nickel fête ses 80 ans. En Finlande, le géant russe possède une usine qui ne perd pas d’argent, même en ces temps de crise du nickel. Norislk a fait le choix d’une énergie propre : le gaz naturel liquéfié.
•
Harjavalta est aux antipodes de Nouméa. C’est une ville pavillonnaire à l’américaine construite en bordure de forêt sur la côte Baltique, à quatre cents kilomètres au nord de la capitale finlandaise, Helsinki. Le combinat industriel du nickel associe Boliden et Norilsk. Le norvégien produit des mattes de nickel, le russe produit du métal pur. Une proximité qui permet de réduire le coût des matières premières.
Une énergie propre pour le nickel
Les travaux ont été rapides. La nouvelle centrale au gaz naturel liquéfié (GNL) de l’usine Norilsk Nickel entrera en production en septembre prochain. Les travaux ont commencé en avril 2015. Le terminal gazier, d’une capacité de stockage de 600 m3 se trouve sur la côte baltique, un navire de stockage est déjà à quai.Le projet calédonien
Le 8 août 2002, le géant russe Norilsk annonçait qu’il se retirait du projet de développement d’un gisement latéritique de nickel et potentiellement d’une usine hydro-métallurgique. Ce projet qui prévoyait l’exploitation des gisements de Nakety et de Bogota en Nouvelle-Calédonie devait produire 50.000 tonnes de nickel pour un investissement de 800 millions de dollars. « Trop cher, trop compliqué, sans garantie sur le rendement des placements pour les actionnaires » avançait à l’époque la direction de Norilsk à Moscou pour justifier son retrait. Norilsk s’en est allé après avoir déboursé 8 millions de dollars pour une étude de faisabilité. Cette usine aurait eu pour modèle l’usine de Finlande.REGARDEZ le reportage chez Norilsk Nickel qui a ouvert ses portes, en toute transparence
(Les réactions de Jöni HAUTOJÄRVI, le directeur de l'usine Norilsk en Finlande et de Reija RUUSUNEN, ouvrière métallurgiste de Norilsk)