A l'occasion de ses voeux à la presse, le ministre de la transition écologique a souhaité qu'on pense un peu plus souvent aux Outre-mer, que ce soit pour Saint-Martin ou la Guyane. Il a redit son scepticisme à propos du projet minier Montagne d'or, en Guyane.
"Transformer la peur en désir"
L'expression est venue à deux reprises dans le long discours de Nicolas Hulot (près d'une heure trente !) et elle pourrait être le leitmotiv de 2018. Le ministre de la transition écologique et solidaire, reconnaît bien volontiers qu'il a eu quelques déconvenues en 2017, mais il l'assure, il n'a pas eu à avaler de couleuvres.Après ce long discours détaillant ses priorités de l'année, Nicolas Hulot s'est prêté au jeu des questions réponses avec les journalistes. A propos du projet Montagne d'Or en Guyane, le ministre regarde, mais il voit plus "un projet spéculatif que véritablement économique". Mais il faut de la prudence : c'est la Guyane qui devra prendre sa décision : "tout ne vient pas de Paris"
Il pourrait d'ailleurs être question de la Guyane, et même des outre-mer ailleurs dans l'agenda du ministre, puisqu'il souhaite un coup de projecteur sur ce qu'il appelle le pillage écologique.
Ecologie et solidarité même combat
Nicolas Hulot a confié qu'il avait un rêve : faire entrer l'écologie dans la modernité. l'enjeu écologique, c'est un enjeu de solidarité. Et on a pu en avoir l'illustration avec les passages d'Irma et Maria sur les Antilles : "Cela nous a touché parce que ce sont des citoyens français qui ont été victimes". Il faudrait anticiper ces phénomènes, explique Nicolas Hulot, pour éviter que les populations en soit encore une fois victime. Cela fera partie du deuxième plan d'adaptation au changement climatique.
Un sommet des peuples autochtones à Paris
Dernière annonce de ces voeux, la tenue d'un sommet des peuples autochtones à Paris à la fin de l'année.Ce sera un " Sommet des peuples racines", précise nicolas Hulot qui s'étonne : "C'est quand même incroyable que les citoyens ignorent aujourd'hui qu'il y a des indiens français". Ce sommet achèverait la semaine des consciences, mise en place avec l'Unesco, une semaine de réflexion sur la façon dont les peuples premiers appréhendent le monde d'aujourd'hui. Ce serait l'occasion d'entendre leurs doléances, mais aussi de tirer quelques enseignements pour les citadins.