Le nombre de braquages augmente aux Antilles, alors qu'il diminue dans l'hexagone

L'Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale dévoile ce mercredi 8 novembre une étude sur l'évolution du nombre de vols à main armée en France. S'ils baissent dans l'hexagone, ils sont en augmentation dans les Antilles et en Guyane.
Le nombre de braquages diminue en France… sauf en Guadeloupe, Martinique et Guyane. C’est le constat que dresse l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale dans une étude publiée ce mercredi 8 novembre (à retrouver à la fin de cet article). Aux Antilles et en Guyane, le nombre de vols à main armée est passé de 958 à 1173 entre 2015 et 2016, soit une augmentation de 22,5% en un an. Dans l'hexagone, la tendance est tout autre : le nombre de braquages a chuté de 24% sur la même période.

Forte augmentation en Guadeloupe

La plus forte hausse de braquages est comptabilisée en Guadeloupe, où leur nombre a fortement augmenté, passant de 379 en 2015 à 538 en 2016. Une augmentation de 42%.

Comment expliquer ce phénomène? Pour Christophe Soullez, directeur de l'Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale, on ne peut qu'émettre des hypothèses. « C’est difficile de dire pourquoi on est sur cette tendance-là, qui est à rebours de ce qu’il passe en Métropole » estime-t-il. Selon lui, l'accès facilité aux armes, le trafic de stupéfiants et la situation économique et sociale aux Antilles, particulièrement touchées par le chômage des jeunes, pourraient expliquer la hausse des vols à main armée. 

Les particuliers davantage ciblés

Autre différence sur l’évolution des vols à main armée entre la Métropole et les Antilles : les cibles des braquages. En Guadeloupe, Martinique et Guyane, ce sont les particuliers qui sont le plus largement touchés par les vols à main armée. 78% des braquages sont dirigés envers eux. Dans l'hexagone, ce chiffre descend à 59%. 

Selon Christophe Soullez, les particuliers sont particulièrement ciblés dans les Antilles car les braquer permet d'obtenir facilement de petites sommes. Des vols « de subsistance » quand boucler la fin du mois est difficile. Désormais, il faudra observer si le décalage entre l'hexagone et Antilles se confirme.

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