A Anvers, les usines du groupe Umicore plantent le décor. Elles recyclent les résidus industriels et électroniques qui contiennent de l’or, du cobalt, du cuivre et du nickel. Ces montagnes de déchets constituent une mine urbaine qui prolonge aussi la vie des mines canadiennes ou calédoniennes.
Anvers se reflète dans l’eau d'un gris métallique, la couleur de la mer du Nord. Ici, on peut entendre les oiseaux qui chantent en flamand par les landes lourdes de brume des bords de mer. Sur place, dans la zone industrielle de Hoboken et Olen, Umicore exploite une mine urbaine à ciel ouvert. Le groupe métallurgique utilise des résidus électroniques pour produire des métaux précieux ou industriels. C'est un cercle vertueux, on pourrait même dire écologique puisqu’il permet de retraiter et d’éliminer des tonnes de déchets industriels.
Regardez le reportage d'Alain Jeannin et Nordine Bensmail chez Umicore en Belgique
Le recyclage est donc une affaire industrielle rentable, même quand les cours mondiaux des métaux sont malmenés à la bourse de Londres. « Notre principal atout ? Nous ne supportons pas les coûts de l'exploitation minière. Nous utilisons les résidus électroniques qui proviennent des batteries des voitures ou des composants des téléphones portables. Les fours, la chimie isolent le cuivre, le cobalt ou le nickel qui seront réutilisés pour produire de nouvelles batteries ou des placages brillants, des isolants pour les automobiles, les éoliennes ou l’aviation » précise Jan Vliegen Vice-Président d’Umicore en Belgique.
Rien ne se perd et tout se recycle, tel est le secret de cette industrie de transformation. Les métaux se réutilisent à l’infini. Les besoins croissants en nickel et cobalt des batteries des voitures électriques ou des téléphones portables favorisent l’industrie du recyclage. C'est encore un petit segment de marché mais il trouve sa place au côté des géants du secteur comme Glencore,Vale, Norilsk ou le français Eramet. Les résidus électroniques sont une alternative et un complément à l’industrie minière. Le recyclage des métaux permet tout simplement de récupérer de l’or et des métaux dans nos poubelles. Et surtout, il protège notre environnement.
En Belgique, au pays du nickel tranquille
A proximité du port d'Anvers, on est surpris de découvrir une usine propre, lumineuse et silencieuse. Ici, les nouveaux chercheurs d’or voient la richesse dans les résidus industriels abrités et rangés entre des cloisons de ciment. Les vieux smartphones, les circuits imprimés, les batteries sont autant de déchets qui contiennent des métaux recyclables, réutilisables. De l’or, du cuivre, du cobalt et du nickel pour n’en citer que quelques-uns. « Umicore est spécialisé dans le traitement, le raffinage de matériaux complexes contenant des métaux. On en reçoit près de 200 types différents comme des cartes ou des circuits imprimés d’ordinateurs, des batteries de téléphone portable ou des pots catalytiques de véhicules automobiles. Dans un sens, oui nous exploitons une mine urbaine, celle des déchets électroniques » indique Joris Lauwers, responsable de l’affinage des métaux et spécialiste de la chimie verte chez Umicore.Regardez le reportage d'Alain Jeannin et Nordine Bensmail chez Umicore en Belgique
Recycler c'est nickel
Le recyclage des déchets électroniques est une activité profitable et durable. C’est une ressource inépuisable qui n’a pas besoin de matières premières issues de la terre. Recycler est un filon rentable : « les métaux précieux ou industriels sont réutilisables à l'infini, nous contribuons donc efficacement à l’économie circulaire. Et tant mieux si c’est une activité bonne pour l’environnement et rentable pour Umicore » précise Joris Lauwers.Umicore un filon en or
Les composants électroniques sont ensuite séparés, mixés, broyés et fondus. Umicore récupère et extrait tous les métaux, y compris l’or, l’argent mais aussi le platine qui seront réutilisés par les industries de pointe. On récupère encore le nickel, le cobalt ou le cuivre qui valent plusieurs milliers d’euros par tonne. Qu’ils proviennent d’une montagne de résidus industriels ou d’une exploitation minière, les métaux ou les poudres auront la même valeur.Le recyclage est donc une affaire industrielle rentable, même quand les cours mondiaux des métaux sont malmenés à la bourse de Londres. « Notre principal atout ? Nous ne supportons pas les coûts de l'exploitation minière. Nous utilisons les résidus électroniques qui proviennent des batteries des voitures ou des composants des téléphones portables. Les fours, la chimie isolent le cuivre, le cobalt ou le nickel qui seront réutilisés pour produire de nouvelles batteries ou des placages brillants, des isolants pour les automobiles, les éoliennes ou l’aviation » précise Jan Vliegen Vice-Président d’Umicore en Belgique.
Rien ne se perd et tout se recycle, tel est le secret de cette industrie de transformation. Les métaux se réutilisent à l’infini. Les besoins croissants en nickel et cobalt des batteries des voitures électriques ou des téléphones portables favorisent l’industrie du recyclage. C'est encore un petit segment de marché mais il trouve sa place au côté des géants du secteur comme Glencore,Vale, Norilsk ou le français Eramet. Les résidus électroniques sont une alternative et un complément à l’industrie minière. Le recyclage des métaux permet tout simplement de récupérer de l’or et des métaux dans nos poubelles. Et surtout, il protège notre environnement.