Un nouvel indicateur relance l’intérêt pour le nickel au LME de Londres

Transport du minerai de nickel dans l'usine SLN (Eramet) de Nouméa en Nouvelle-Calédonie
10.420 dollars + 1,43 %. Le cours mondial du métal reprenait de la vigueur lundi soir à la bourse de Londres. Les certificats spéculatifs, les options en nickel sont en hausse car les quantités disponibles ont diminué. 
Vendredi dernier, le nickel a terminé la semaine sous la barre psychologique importante des 10.000 $ la tonne. La vente de contrats sur le métal pur, autrement dit la liquidation de positions spéculatives par les négociants du LME, a entrainé un afflux de l’offre en nickel. Les prix ont chuté.

Chine, Philippines, Indonésie dominent le marché

Ces liquidations ont dominé le marché londonien des métaux alors même que la demande industrielle était insuffisante pour les absorber. À l’origine de ce mouvement en montagnes russes, alternant hausse régulière puis baisse soudaine, on trouve la ruée sur les contrats en nickel indonésien et philippin. Les traders ont craint une annonce imminente de nouvelles fermetures de mines de nickel. Vendredi, ils ont été rassurés par les ouvertures politiques des deux pays vers la Chine et par la diminution du risque d’une pénurie de nickel. Les ventes se sont alors multipliées, entrainant une chute des cours du nickel.

Le nickel est aussi un produit financier spéculatif

Léger retournement de situation ce week-end, et surtout lundi au LME. De nouvelles statistiques ont révélé que les contrats d’investissement en nickel ne peuvent proposer que 237.972 tonnes de métal, leur plus bas niveau depuis décembre 2015. Les certificats de propriété disponibles sont insuffisants pour répondre à l’attente des investisseurs. Les analystes en ont déduit qu’un déstockage massif avait bien eu lieu, entrainant une raréfaction des quantités de nickel disponibles pour la finance et la spéculation. En conséquence, les analystes de la City ont changé leur fusil d'épaule, pariant sur une lente remontée des cours. Pour l’organisme international d’études sur le nickel (INSG), le déficit mondial en nickel sera de 49.000 tonnes en 2016.

Le nickel remonte

Lundi soir à Londres, sous le coup de ces informations financières plutôt positives, le nickel valait 10.120 dollars la tonne, +1,43 %. Les sociétés métallurgiques en Nouvelle-Calédonie étaient toujours en hausse, Eramet gagnait 2,08 %, Vale 3,99 % et Glencore 0,44 %.