Le 5 mai 1988, l'assaut est lancé dans la grotte d'Ouvéa dans laquelle des indépendantistes kanak détiennent des gendarmes. Dix-neuf indépendantistes ainsi que deux militaires sont tués. La gestion de la crise en Nouvelle-Calédonie par Jacques Chirac joue un rôle clef dans l’élection de 1988.
C’est l’épilogue d’un drame qui s’est joué au moment de la présidentielle opposant Jacques Chirac, Premier ministre, à François Mitterrand, alors président de la République. La Nouvelle-Calédonie s’est invitée dans l’élection et la gestion de la crise n’a pas joué en faveur de Jacques Chirac. Bien au contraire…
Prise de la gendarmerie
Tout a commencé le 22 avril 1988, un groupe de Mélanésiens occupe la gendarmerie d’Ouvéa (île Loyauté). Des coups de feu claquent, quatre gendarmes tombent. Le groupe d’indépendantistes fuit et embarque avec lui des gendarmes comme otages. L’événement a lieu deux jours avant le début de la campagne présidentielle.
Cette gestion de la crise calédonienne par Jacques Chirac à des milliers de kilomètres a lourdement pesé dans la campagne électorale. Le premier Ministre a été accusé par son président de gérer la crise de manière "brutale". "Il faut retourner au dialogue avec toutes les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie", disait François Mitterrand lors du débat télévisé entre les deux tours de la présidentielle.
►Débat à voir ci-dessous (la crise en Nouvelle-Calédonie est évoquée à partir de 36mn37)