Plus de 250 délégués d'une commission de contrôle ad-hoc sont arrivés à Nouméa pour veiller à la sincérité et la régularité du troisième référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie le 12 décembre, a indiqué le haut-commissariat de la République. Arrivés par un vol spécialement affrêté, ces délégués - cadres des préfectures ou magistrats judiciaires et administratifs - seront répartis dans tous les lieux de vote. Ils seront en tout 260, 252 arrivés de l'Hexagone et 8 recrutés localement. En vertu du protocole sanitaire en vigueur en Nouvelle-Calédonie, tous les arrivants devaient présenter un schéma vaccinal complet et seront confinés pendant 7 jours en hôtel, avant un test de dépistage. Une mission d'experts des Nations-unies est également présente pour encadrer ce référendum, qui posera aux 185 004 électeurs calédoniens la question: "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?".
[ARRIVÉE DES DÉLÉGUÉS DE LA COMMISSION DE CONTRÔLE EN NOUVELLE-CALEDONIE]
— Haut-commissariat988 (@HC98800) December 2, 2021
🛬 Les délégués de la commission de contrôle en provenance de métropole sont arrivés hier soir à 19h30 à l'aéroport de la Tontouta, dans le cadre d'un vol affrété par l'État auprès de la compagnie Aircalin pic.twitter.com/ocvjCtwyvk
Ce dernier scrutin du processus de décolonisation de l'accord de Nouméa (1998) est boudé par les indépendantistes, qui en demandaient le report en raison de l'épidémie de Covid-19, qui "empêche de mener une campagne équitable". Ils ont déjà averti qu'ils ne reconnaitraient pas son résultat et le contesteraient devant les instances internationales. "Le vote n'étant pas obligatoire, cet élément de contexte n'entachera pas la sincérité du scrutin", a déclaré Francis Lamy, conseiller d'Etat et président de cette commission de conrôle. Deux référendums sur l'indépendance ont déjà eu lieu les 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020 et ont été remportés par les pro-France avec 56,7% des voix puis 53,3%.