Nouvelle-Calédonie : 53 syndicats, partis politiques et mouvements nationalistes des Antilles-Guyane soutiennent les Indépendantistes Kanaks

Le drapeau du courant indépendantiste en Nouvelle-Calédonie.
La situation en Nouvelle-Calédonie et la détention de militants indépendantistes dans des prisons de France métropolitaine suscitent des réactions des organisations syndicales et politiques de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane. Dans une lettre ouverte datée du lundi 24 juin 2024, elles appellent à "la mobilisation de tous leurs militants pour exiger la libération immédiate et inconditionnelle de tous les militants et prisonniers politiques kanaks".

Les 53 partis politiques, syndicats et mouvements nationalistes en Guadeloupe en Martinique et en Guyane, à l’origine d’un document unique, dénoncent le transfert vers l'Hexagone de plusieurs militants poursuivis par la justice, dont une figure indépendantiste, Christian Tein accusée par les autorités d'avoir encouragé les émeutes du mois dernier.

Depuis l'incarcération de Christian Tein et d'autres militants, des troubles à la circulation et des actes de vandalisme ont été signalés en Nouvelle-Calédonie. Les signataires du document expriment leur soutien au peuple de Nouvelle-Calédonie ainsi qu'aux militants et prisonniers incarcérés. Les signataires font référence à des figures et mouvements emblématiques aux Antilles et en Guyane, soulignant que la lutte pour la liberté et la justice demeure d'actualité pour de nombreux peuples sous administration coloniale.

Comme pour Toussaint Louverture -1803,  Behanzin -1894 et l’OJAM -1963 en Martinique, le GONG -1967 et l’ARC -1987 en Guadeloupe, le MOGUYDE -1974, les militants politiques et syndicaux -1974, -1980, - 1997 en Guyane, le colonialisme français emprisonne et déporte loin de leur pays les militantes et militants kanaks.

Lettre des organisations de Guadeloupe, Guyane, Martinique

lundi 24 juin 2024

Dans sa lettre ouverte, les 53 mouvements dénoncent ”les méthodes d’extermination et de génocide perpétrées par l’État français contre le peuple Kanak, lesquelles relèvent d’un crime contre l’humanité”. Ils lancent un appel à la solidarité internationale, tout en soutenant la lutte du peuple Kanak pour son droit inaliénable à la pleine souveraineté et à l’indépendance.

Parmi les signataires : Le LkP, l’UGTG L'UPLG Union populaire pour la libération de la Guadeloupe). Le Mouvement indépendantiste Martiniquais d’Alfred Marie-Jeanne Le GRS (Groupe Révolution Socialiste) le MIR (Mouvement international des Réparations, Le MDES (le Mouvement de décolonisation et d'émancipation sociale de la Guyane ainsi que le Parti Socialiste Guyanais et l’UTG l’union des travailleurs de Guyane.

Les Antillo-Guyanais à l'origine de cette lettre ouverte jugent qu'ils ne peuvent rester silencieux face à la lutte des Kanaks, en tenant compte de l'histoire de leurs territoires respectifs. Ils appellent à un rassemblement des "peuples colonisés"

Listes des signataires

  • Guadeloupe

ANG, Combat Ouvrier, CFTC, CGTG, CIPN, CIPPA, FAEN SNCL, FNKG, FO, FSU, KSG, Lakou Santé, LKP, MIR Guadeloupe, Mouvman Nonm, PPDG, Solidaires Guadeloupe, SPEG, SUD PTT GWA, SUNICAG, Travayè é Péyizan, UGTG, UPLG

  • Guyane

Komite Drapo, MDES, MIR Guyane, PSG, Péyi Guyane, UTG

  • Martinique

Anlot Larel Pou Lavi*Rézistans, CDMT, Cercle Frantz Fanon, CGTM, CGTM FSM, CNCP APAL, CNR, Combat Ouvrier, GRS, IKIMA, K13J20, Konsyans Matnik, Le Lamentin La Relève, Martinique Nouvelle Conception, MIM, MIR, MPREOM, MODEMAS, Orgapéyi, PADEMA, PALIMA, PCM, PKLS, UGTM.