Nouvelle-Calédonie : la belle progression du nickel à Londres dépasse les attentes

Transport du minerai de nickel dans l'usine de nickel SLN de Doniambo en Nouvelle-Calédonie
Le prix du nickel sur le London Metal Exchange (LME) a profité cette semaine des négociations entre la Chine et les Etats-Unis. Vendredi, des informations de presse annoncent que le négociateur en chef chinois, le vice-Premier ministre Liu He, est attendu à Washington fin janvier.
 
La Chine est en effet le premier importateur de matières premières au monde, et son économie commence à souffrir du conflit entre Washington et Pékin. De nombreux analystes rappellent qu'il y a de moins en moins de métal disponible à la vente sur les plateformes et les entrepôts du LME ou du marché de Shanghai, le SHFE, souligne l’AFP. Moins de nickel disponible, les prix montent. Du côté des producteurs, l’offre de minerai de nickel indonésien est en légère baisse avec des coûts de production plus élevés a précisé une note du Shanghai Metal Market (SMM).
 

Impact

Les acteurs du marché ont tenté d’évaluer l’impact d’un déficit de nickel revu à la hausse, de 45.000 tonnes d’ici 2022. Pas assez significatif. "Les fondamentaux du marché sont bons, même si les analystes se sont emballés un peu vite sur la demande de nickel pour la production des batteries des véhicules électriques" résume Jean-François Lambert, observateur attentif du marché des métaux et consultant chez Lambert Commodities. "Cette semaine, la demande en ferronickel pour l’industrie de l’acier inoxydable, de même que la demande pour les alliages spéciaux à haute performance a été soutenue" ajoute Alastair Munro, depuis le back-office de Marex Spectron à la Bourse des métaux de Londres (LME). Le ferronickel, l’or gris de la Nouvelle-Calédonie, a bénéficié d’un bon karma.
 

2019

Des prix en légère hausse en janvier, voilà pour les prévisions, prudentes, car le marché mondial reste dans le doute concernant la Chine. Pékin a fait le choix de réinjecter beaucoup de liquidités pour soutenir l’activité industrielle. "Cette situation pèse sur les anticipations et sur les prévisions concernant la demande en 2019, pour les métaux et le nickel" conclut Jean-François Lambert. Concernant le nickel, les positions spéculatives n’ont pas de vision forte sur l’avenir.

Le nickel a atteint vendredi 11.837 dollars la tonne, son plus haut cours depuis deux mois.
En fin de journée, le nickel progressait de 2,20 % et de 3,27 % sur la semaine.
Situation sur cinq jours 17:45 GMT+1 : ERAMET + 6,87% VALE +3,12 % GLENCORE +0,88 %