Les élus calédoniens travaillent à la rédaction d'une charte sur les valeurs qu'ils partagent, afin de prévenir d'éventuelles tensions que pourrait générer le référendum sur l'indépendance du 4 novembre, ont-ils indiqué vendredi 6 avril.
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"L'objectif est de nourrir un dialogue constructif sur ce qui nous rassemble, avant d'affronter l'échéance du référendum pour amortir au maximum le résultat et pour la poursuite du dialogue qui sera indispensable après", a déclaré à la presse Philippe Michel, secrétaire général de Calédonie Ensemble (CE, droite modérée).
Ce texte s'est largement appuyé sur le travail effectué en 2016 par Alain Christnacht et Jean-François Merle, deux hauts fonctionnaires fin connaisseurs de la Nouvelle-Calédonie, avec les dirigeants locaux dans le cadre d'une mission d'écoute et de conseil.
L'attachement aux valeurs républicaines, mais aussi "aux valeurs kanak et océaniennes millénaires", telles que le lien à la terre, l'humilité ou la tradition orale, et aux valeurs chrétiennes tout en reconnaissant "le principe de laïcité" sont notamment affirmés.
Le projet de texte sera à l'ordre du jour, le 23 avril à Nouméa, d'un groupe de dialogue baptisé "Chemin de l'avenir" proposé par Edouard Philippe pour prendre la suite d'un précédent groupe, le G10, dont deux partis de droite avaient claqué la porte: le Rassemblement-LR et Les Républicains calédoniens.
Pierre Frogier, sénateur LR et leader du Rassemblement-LR, a de son côté déclaré ne pas se retrouver dans le document qui circule actuellement mais que "l'idée était intéressante". Cheffe de file des Républicains calédoniens, Sonia Backès a également exprimé de nombreuses réserves.
Si les partenaires calédoniens parviennent à un consensus sur cette charte, elle pourrait être formalisée lors de la visite d'Emmanuel Macron à Nouméa début mai.
Un projet inspiré de la mission Christnacht-Merle
Lors du comité des signataires de l'accord de Nouméa (1998), qui s'est tenu la semaine dernière à Matignon, un projet de charte, signé par CE et le FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste, indépendantiste), a été soumis.Ce texte s'est largement appuyé sur le travail effectué en 2016 par Alain Christnacht et Jean-François Merle, deux hauts fonctionnaires fin connaisseurs de la Nouvelle-Calédonie, avec les dirigeants locaux dans le cadre d'une mission d'écoute et de conseil.
L'attachement aux valeurs républicaines, mais aussi "aux valeurs kanak et océaniennes millénaires", telles que le lien à la terre, l'humilité ou la tradition orale, et aux valeurs chrétiennes tout en reconnaissant "le principe de laïcité" sont notamment affirmés.
Le projet de texte sera à l'ordre du jour, le 23 avril à Nouméa, d'un groupe de dialogue baptisé "Chemin de l'avenir" proposé par Edouard Philippe pour prendre la suite d'un précédent groupe, le G10, dont deux partis de droite avaient claqué la porte: le Rassemblement-LR et Les Républicains calédoniens.
Les loyalistes mitigés
Ces deux formations ont réintégré les discussions présidées par Thierry Lataste, haut-commissaire, auxquelles participe également un représentant personnel du Premier ministre, François Seners. "Nous avons accepté qu'ils reviennent mais il n'est pas question de dénaturer ce qui a été écrit dans la charte", a déclaré en début de semaine Daniel Goa, président de l'Union Calédonienne (FLNKS) à l'adresse des deux partis LR.Pierre Frogier, sénateur LR et leader du Rassemblement-LR, a de son côté déclaré ne pas se retrouver dans le document qui circule actuellement mais que "l'idée était intéressante". Cheffe de file des Républicains calédoniens, Sonia Backès a également exprimé de nombreuses réserves.
Si les partenaires calédoniens parviennent à un consensus sur cette charte, elle pourrait être formalisée lors de la visite d'Emmanuel Macron à Nouméa début mai.