Des journalistes des principaux médias de Nouvelle-Calédonie dénoncent la suppression par les élus locaux de la clause de cession d'un texte sur le statut des journalistes voté au début du mois.
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"A moins d'un an du référendum (sur l'indépendance, ndlr), au coeur d'une période où le travail de la presse nécessite plus que jamais des garanties de liberté, les journalistes expriment leur consternation et leur plus vive inquiétude", ont-il indiqué dans un communiqué.
Vendredi, les parlementaires du parti Calédonie Ensemble (droite-UDI), dont les représentants au Congrès ont pourtant voté la suppression de la clause de cession, ont semblé faire machine arrière, en proposant une loi pour rétablir cette clause. "Les conséquences de la suppression de cette garantie fondamentale n'a pas pu être appréciée à sa juste valeur par les élus", indiquent-ils.
Pour les journalistes calédoniens, qui ont reçu le soutien du Syndicat National des Journalistes (SNJ), cette démarche n'est "qu'à moitié satisfaisante", une seconde lecture étant "une procédure plus rapide".
Un amendement de dernière minute
Le texte est signé par des journalistes du seul quotidien de l'archipel, Les Nouvelles-Calédoniennes, de la télévision locale Caledonia, de Nouvelle-Calédonie 1ère, de la station de radio NRJ et de journalistes indépendants. Ils rappellent que la clause de cession, en place depuis 1935 en Métropole et qui permet aux journalistes, lorsqu'un média change de propriétaire, de partir en bénéficiant des conditions d'un licenciement, n'avait été introduite qu'en 2013 dans le droit du travail calédonien. Or, le 1er décembre dernier, alors que les élus du Congrès de cet archipel très autonome examinaient une loi du pays sur le statut des journalistes, la clause de cession a été supprimée, à la suite d'un amendement de dernière minute.Aucun examen ni en commission, ni en séance
Déposé par un élu de l'intergroupe rassemblant les principaux partis de la droite non-indépendantiste, il a été voté à une très large majorité. "Cet amendement n'a fait l'objet d'aucun examen ni en commission, ni en séance. Les principaux intéressés, journalistes et organisations syndicales, n'ont pas été consultés", ont également indiqué les journalistes, qui demandent une deuxième lecture de la loi.Vendredi, les parlementaires du parti Calédonie Ensemble (droite-UDI), dont les représentants au Congrès ont pourtant voté la suppression de la clause de cession, ont semblé faire machine arrière, en proposant une loi pour rétablir cette clause. "Les conséquences de la suppression de cette garantie fondamentale n'a pas pu être appréciée à sa juste valeur par les élus", indiquent-ils.
Pour les journalistes calédoniens, qui ont reçu le soutien du Syndicat National des Journalistes (SNJ), cette démarche n'est "qu'à moitié satisfaisante", une seconde lecture étant "une procédure plus rapide".