Le Premier ministre Edouard Philippe a appelé à "poursuivre" le dialogue politique en Nouvelle-Calédonie après l'implosion d'un groupe de travail sur le référendum d'autodétermination, dans une interview publiée lundi par les Nouvelles Calédoniennes.
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"Certains responsables, qui ont toute leur place dans ce lieu d'échanges, ont exprimé leur volonté de s'en retirer pour des raisons qu'il ne me revient pas de commenter. Pour autant, je regrette cette décision", a déclaré M. Philippe au quotidien les Nouvelles Calédoniennes.
Le Rassemblement LR et les Républicains Calédoniens ont claqué la porte pour protester contre l'exposé des motifs de la délibération, dénonçant "une vision négative et passéiste" avec une "repentance coloniale à outrance".
Président de la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie de l'Assemblée nationale, le député (qui siège au groupe LREM) avait, avec le rapporteur LR Christian Jacob, exprimé publiquement son "attachement" au maintien de la Nouvelle-Calédonie à la France, provoquant le mécontentement des indépendantistes.
"Manuel Valls est un homme politique profondément engagé et chacun connaît la force de ses convictions: il a exprimé son point de vue lors d'un débat qui s'y prêtait. Qui peut lui contester ce droit ?", a tempéré M. Philippe.
Poursuivre les discussions
"Je suis certain de la nécessité de poursuivre les discussions: le dialogue ne peut pas être rompu, ni même interrompu. Il est essentiel", a-t-il poursuivi. Le groupe de travail, baptisé "G10", rassemble les principaux leaders des camps indépendantistes et non indépendantistes. Voulu par le Premier ministre lors de son déplacement en Nouvelle-Calédonie en décembre, il a été quitté mercredi par une partie de la droite locale.Le Rassemblement LR et les Républicains Calédoniens ont claqué la porte pour protester contre l'exposé des motifs de la délibération, dénonçant "une vision négative et passéiste" avec une "repentance coloniale à outrance".
Des turbulences qui attisent les tensions
A deux mois d'une visite d'Emmanuel Macron et à huit mois du référendum, ces turbulences attisent les tensions alors que les indépendantistes radicaux menacent déjà de boycotter le référendum et qu'en face les plus droitiers agitent le spectre des événements meurtriers des années 1980. Edouard Philippe, qui doit présider un nouveau comité des signataires de l'accord de Nouméa prévu le 27 mars à Paris, est également revenu sur la récente polémique provoquée par l'ancien Premier ministre Manuel Valls.Président de la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie de l'Assemblée nationale, le député (qui siège au groupe LREM) avait, avec le rapporteur LR Christian Jacob, exprimé publiquement son "attachement" au maintien de la Nouvelle-Calédonie à la France, provoquant le mécontentement des indépendantistes.
"Manuel Valls est un homme politique profondément engagé et chacun connaît la force de ses convictions: il a exprimé son point de vue lors d'un débat qui s'y prêtait. Qui peut lui contester ce droit ?", a tempéré M. Philippe.