A l'Assemblée nationale, le Premier ministre Edouard Philippe a insisté mardi sur la nécessité de poursuivre le dialogue en Nouvelle-Calédonie à l'approche du referendum sur l'indépendance. Une déclaration qui intervient trente ans jour pour jour après la signature des accords de Matignon.
•
A l'instar du député de Nouvelle-Calédonie Philippe Gomès, qui l'interrogeait à l'Assemblée sur la manière de "réaffirmer le patrimoine commun du peuple calédonien, indépendamment de leur opposition sur l'avenir institutionnel", le Premier ministre a rendu hommage à Michel Rocard, Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur, acteurs de l'accord de Matignon.
"Ces trois hommes (...) ont été à la hauteur de l'Histoire", a-t-il souligné. "Depuis 30 ans, le chemin est un beau chemin, pas toujours facile, c'est vrai, mais un beau chemin, et un chemin partagé. Le 4 novembre, les Néo-Calédoniens vont devoir prendre une décision. Et à l'évidence, au fur et à mesure que nous nous approcherons de cette date, les tensions, les inquiétudes, peut-être les incompréhensions se multiplieront et nous verrons une forme d'angoisse apparaître", a-t-il reconnu.
"Il y a un art de la guerre, il y a aussi un art de la paix mis en oeuvre par ces trois grandes figures, et poursuivi depuis lors", a insisté le Premier ministre. "Il repose sur (...) le dialogue, ininterrompu, exigeant, direct, qui accepte l'idée qu'on ne soit pas toujours d'accord, mais qui est fondé sur l'idée que nous ne devons pas rompre le fil".
"On parle parfois avec un air dénigrant de ce qu'est un compromis. La vérité, c'est que parce que chacun sait qu'il détient à la fois une part de la vérité, mais qu'il ne peut construire qu'avec l'autre, nous avons tout intérêt à faire justement des compromis (...) qui ne sont pas des petits abandons, qui sont la construction commune en Nouvelle-Calédonie d'un nouveau modèle de société", a-t-il poursuivi.
"Il faut que la question (du référendum, ndlr) soit posée, qu'elle soit tranchée, et (que) derrière cette question binaire du oui ou du non, nous ayons tous conscience de l'intérêt de la méthode, des valeurs partagées, et de cet héritage commun, de cette (...) coutume du travail en commun, dans le dialogue, avec l'envie de construire la paix".
A l'initiative du Premier ministre, un groupe de dialogue a été mis en place pour préparer "l'après-référendum", mais ses travaux sont émaillés d'incessantes querelles dans les rangs de la droite loyaliste.
.@PhilippeGomesCE (UDI-AGIR) interroge le Gvt sur le prochain référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie et lui demande de "poursuivre le dialogue qu'il a initié entre indépendantistes et non-indépendantistes". #QAG #DirectAN pic.twitter.com/vaNSswjXo7
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) 26 juin 2018
"Un art de la paix"
"Ces trois hommes (...) ont été à la hauteur de l'Histoire", a-t-il souligné. "Depuis 30 ans, le chemin est un beau chemin, pas toujours facile, c'est vrai, mais un beau chemin, et un chemin partagé. Le 4 novembre, les Néo-Calédoniens vont devoir prendre une décision. Et à l'évidence, au fur et à mesure que nous nous approcherons de cette date, les tensions, les inquiétudes, peut-être les incompréhensions se multiplieront et nous verrons une forme d'angoisse apparaître", a-t-il reconnu."Il y a un art de la guerre, il y a aussi un art de la paix mis en oeuvre par ces trois grandes figures, et poursuivi depuis lors", a insisté le Premier ministre. "Il repose sur (...) le dialogue, ininterrompu, exigeant, direct, qui accepte l'idée qu'on ne soit pas toujours d'accord, mais qui est fondé sur l'idée que nous ne devons pas rompre le fil".
Une "coutume du travail en commun"
"On parle parfois avec un air dénigrant de ce qu'est un compromis. La vérité, c'est que parce que chacun sait qu'il détient à la fois une part de la vérité, mais qu'il ne peut construire qu'avec l'autre, nous avons tout intérêt à faire justement des compromis (...) qui ne sont pas des petits abandons, qui sont la construction commune en Nouvelle-Calédonie d'un nouveau modèle de société", a-t-il poursuivi."Il faut que la question (du référendum, ndlr) soit posée, qu'elle soit tranchée, et (que) derrière cette question binaire du oui ou du non, nous ayons tous conscience de l'intérêt de la méthode, des valeurs partagées, et de cet héritage commun, de cette (...) coutume du travail en commun, dans le dialogue, avec l'envie de construire la paix".
A l'initiative du Premier ministre, un groupe de dialogue a été mis en place pour préparer "l'après-référendum", mais ses travaux sont émaillés d'incessantes querelles dans les rangs de la droite loyaliste.