Pour le grand quotidien économique européen et des milieux d’affaires de Londres, les électeurs de Nouvelle-Calédonie ont majoritairement rejeté la proposition visant à rompre les liens avec la France pour devenir un nouvel Etat indépendant. Les "subventions" et le nickel ont pesé.
La presse économique britannique et le vénérable Financial Times ne s’étaient pas vraiment intéressés, jusqu'au résultat de dimanche en faveur du non, au référendum calédonien. Trop préoccupés par la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, le feuilleton de l’interminable Brexit et les sanctions contre l’Iran et la Russie. Ce lundi matin, le quotidien de référence de la finance internationale publie un article sur la Nouvelle-Calédonie. Il exprime aussi la position des milieux d'affaires souligne Jean-François Lambert, consultant indépendant qui a dirigé les investissements matières premières de la banque HSBC à Londres.
Après un rappel historique de la colonisation et du "travail forcé imposé aux Kanaks" durant cette période, le Financial Times exprime un satisfecit pour le déroulement du référendum et constate dans son édition du lundi 5 novembre "La Nouvelle-Calédonie a voté pour rester française. Un coup de pouce pour Emmanuel Macron alors que Paris cherche à contrer l’influence croissante de la Chine dans la région." Et le quotidien économique britannique de rappeler le nouvel axe stratégique en train de se dessiner dans le Pacifique Sud, "lors d'une visite en Australie et en Nouvelle-Calédonie en mai 2018, Emmanuel Macron a déclaré qu'il était important de préserver un "développement régional fondé sur des règles équitables face aux risques d’hégémonie dans la région".
Désormais, quand on évoque la Nouvelle-Calédonie, il est difficile de ne pas penser au nickel mais aussi au cobalt qui sont deux ressources du territoire dont les cours sont fixés chaque jour à la Bourse mondiale des métaux de Londres. Pour le Financial Times, La Nouvelle-Calédonie est devenue le 4e producteur mondial de minerai de nickel et le 7e producteur métallurgique, en raison de la construction de deux grandes usines par les multinationales Glencore et Vale, toutes deux cotées sur le marché londonien. Pourtant, ce qui focalise l’attention du quotidien des milieux économiques c’est que "La Nouvelle-Calédonie contrôle environ un quart des gisements de nickel du monde, la société française Eramet détient 60% de la plus grande société minière locale, la SLN. Paris verse annuellement 1,3 milliard d’euros de subventions à l’économie néo-calédonienne, et de nombreux politiciens français ont mis en garde la population en cas de victoire des candidats à l’indépendance." En revanche, le Financial Times n’a pas relevé que les résultats du référendum indiquaient aussi que les populations, autour des deux grandes usines de nickel du Nord et du Sud, avaient voté majoritairement en faveur de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie...
"Les marchés financiers n’aiment pas les surprises. Ils sont satisfaits du résultat du référendum en Nouvelle-Calédonie qui ne remet pas en cause les grands équilibres d’un territoire qui renferme 25 % des réserves mondiales de nickel. Un métal dont l’importance va croître avec le développement du transport électrique et notamment en Chine. C'est ce que traduit l'article du Financial Times"
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Après un rappel historique de la colonisation et du "travail forcé imposé aux Kanaks" durant cette période, le Financial Times exprime un satisfecit pour le déroulement du référendum et constate dans son édition du lundi 5 novembre "La Nouvelle-Calédonie a voté pour rester française. Un coup de pouce pour Emmanuel Macron alors que Paris cherche à contrer l’influence croissante de la Chine dans la région." Et le quotidien économique britannique de rappeler le nouvel axe stratégique en train de se dessiner dans le Pacifique Sud, "lors d'une visite en Australie et en Nouvelle-Calédonie en mai 2018, Emmanuel Macron a déclaré qu'il était important de préserver un "développement régional fondé sur des règles équitables face aux risques d’hégémonie dans la région".Londres, Sydney...
Et le Financial Times de citer aussi le Lowy Institute de Sydney en Australie, un groupe de réflexion indépendant mais qui a l'oreille du gouvernement australien sur les questions de politique internationale et d’intégration régionale, "perdre la Nouvelle-Calédonie aurait eu un impact sur le statut de la France en tant que puissance mondiale, l’archipel faisant partie des territoires qui lui offrent la deuxième plus grande zone économique exclusive au monde. "Désormais, quand on évoque la Nouvelle-Calédonie, il est difficile de ne pas penser au nickel mais aussi au cobalt qui sont deux ressources du territoire dont les cours sont fixés chaque jour à la Bourse mondiale des métaux de Londres. Pour le Financial Times, La Nouvelle-Calédonie est devenue le 4e producteur mondial de minerai de nickel et le 7e producteur métallurgique, en raison de la construction de deux grandes usines par les multinationales Glencore et Vale, toutes deux cotées sur le marché londonien. Pourtant, ce qui focalise l’attention du quotidien des milieux économiques c’est que "La Nouvelle-Calédonie contrôle environ un quart des gisements de nickel du monde, la société française Eramet détient 60% de la plus grande société minière locale, la SLN. Paris verse annuellement 1,3 milliard d’euros de subventions à l’économie néo-calédonienne, et de nombreux politiciens français ont mis en garde la population en cas de victoire des candidats à l’indépendance." En revanche, le Financial Times n’a pas relevé que les résultats du référendum indiquaient aussi que les populations, autour des deux grandes usines de nickel du Nord et du Sud, avaient voté majoritairement en faveur de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie...